Sacrée Miss France 2026 ce samedi, Hinaupoko Devèze, Miss Tahiti âgée de 23 ans, a rapidement attiré l’attention non seulement par son charme et son aisance sur scène, mais surtout par la sincérité de son témoignage. Dans une courte vidéo diffusée sur la chaîne YouTube TF1 Info, elle a raconté avoir traversé un burn-out, un mot qu’elle emploie pour décrire un épisode de mal-être profond qui l’a empêchée de percevoir du positif dans sa vie quotidienne.
Un témoignage sans détours
Dans l’entretien, Hinaupoko décrit avec franchise ce qu’elle a vécu : « Je me sentais très mal. Je voyais que je n’arrivais plus à voir un seul aspect positif dans quoi que ce soit. Je me réveillais le matin, je me sentais triste. Je sentais que je portais un poids lourd sur moi et que je subissais plus ma vie, que je vivais ma vie ». Ces mots traduisent un état persistant, et non un simple coup de fatigue passager.
« Ça arrive à tout le monde d’avoir une journée où on se sent mal, une deuxième journée, et après, au final, ça passe. Mais dans mon cas, le mal-être ne me quittait pas », précise-t-elle, soulignant la différence entre une période ponctuelle et un épuisement prolongé. Sa déclaration met en lumière une réalité qui touche de nombreux jeunes adultes aujourd’hui.
Un soutien familial décisif
Face à la détresse, Hinaupoko a fait le choix, selon ses propres mots, de dire la vérité à ses proches : « J’ai tout simplement demandé à mes parents… je leur ai dit que je sentais que je n’allais pas bien. Que là, ça n’allait plus ». Elle a pu s’appuyer sur un entourage professionnel : ses deux parents travaillent dans le milieu psychiatrique. Cette proximité avec le monde de la santé mentale lui a permis d’identifier plus rapidement la nature de son mal-être et d’entamer une prise en charge adaptée.
Sur les conseils de ses parents, elle a consulté une psychologue. « Elle m’a beaucoup aidée à comprendre ce que je ressentais. J’ai pris du recul face à tout ça, et j’ai pris conscience que là, ça n’allait pas », raconte-t-elle. Hinaupoko insiste sur l’importance d’accepter son état et de cesser de minimiser les symptômes : « Je me suis écoutée, et j’ai accepté que ça n’allait pas. Et j’ai décidé d’admettre que j’avais besoin d’aide. Une aide extérieure ». Ce parcours, simple en apparence, illustre la difficulté mais aussi la nécessité de reconnaître la détresse pour accéder au soin.
Une parole qui rejoint d’autres présidences engagées
En choisissant d’aborder la santé mentale dès ses premiers instants de règne, Hinaupoko Devèze s’inscrit dans la continuité d’une nouvelle génération de Miss France qui utilise sa visibilité pour évoquer des sujets de société. Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, s’était fait connaître par ses prises de parole contre le harcèlement en ligne et les propos racistes. Vaimalama Chaves, Miss France 2019, avait quant à elle mis en lumière la grossophobie dont elle a été victime.
La démarche d’Hinaupoko n’est pas uniquement personnelle : elle vise aussi à briser le silence autour de la santé mentale, un thème encore stigmatisé, surtout dans des milieux où l’apparence et l’image sont omniprésentes. En rendant public son expérience, elle témoigne qu’il est possible de demander de l’aide et d’en parler ouvertement.
Son témoignage rappelle que les parcours de soin peuvent être initiés par une parole simple mais essentielle — avouer à ses proches que l’on ne va pas bien — et qu’un soutien professionnel peut faire la différence. Par son choix de transparence, Miss France 2026 contribue à normaliser la conversation autour du mal-être et à encourager d’autres jeunes à ne pas rester seuls face à leurs difficultés.
Mentionnés dans cet article : Angélique Angarni-Filopon (Miss France 2025), Vaimalama Chaves (Miss France 2019). Source de la prise de parole : vidéo diffusée sur la chaîne YouTube TF1 Info.


