France Télévisions multiplie les rendez-vous de jeux en ce moment, entre N’oubliez pas les paroles, Tout le monde veut prendre sa place, Slam, Fort Boyard et Tout le monde a son mot à dire. Ce week-end, l’émission Tout le monde a son mot à dire a marqué les esprits : Olivier Minne, ému, a livré un discours adressé à Sidonie Bonnec avant de passer officiellement le relais à Bruno Guillon.
Fin d’une ère pour Fort Boyard
Si la passation dans Tout le monde a son mot à dire a suscité de l’émotion, c’est surtout la perspective du prochain week-end qui inquiète les téléspectateurs. Olivier Minne présentera en effet Fort Boyard pour la dernière fois après plus de vingt années de présence à l’animation. Les fans craignent une page tournée et attendent avec attention cet ultime numéro.
Ce départ s’inscrit dans une période de changements à France Télévisions, où plusieurs programmes historiques voient leur diffusion et leur personnel évoluer. Certains visages se repositionnent déjà, comme Théo Curin qui a repris les rênes de Slam à la rentrée 2024, succédant à Cyril Féraud.
Slam déprogrammé le week-end : la production explique
La rentrée apportera une modification notable pour Slam : à partir du 6 septembre prochain, le jeu ne sera plus diffusé le week-end. Habituellement programmé du lundi au dimanche, il perd donc ses deux émissions hebdomadaires de fin de semaine.
Interrogée par Télé-Loisirs, la productrice Simone Harari Baulieu a justifié ce choix par des raisons financières. Elle explique : “C’est pour des raisons d’économie. Il y aura deux émissions en moins par semaine pour Slam et cinq de moins pour Questions pour un champion”.
La situation est d’autant plus contrastée que Questions pour un champion connaît une réorganisation inverse : l’émission est désormais concentrée le week-end, et déprogrammée en semaine. Selon Simone Harari Baulieu, cette option ne relève pas uniquement de la production mais d’une décision prise par France Télévisions dans un contexte de restrictions budgétaires.
La productrice ajoute : “Nous aurions aimé que cela continue mais nous comprenons que France Télévisions soit dans une situation de restriction budgétaire et d’efforts demandés à tous. À nous de nous adapter !”. Son propos souligne la contrainte économique qui pèse sur la chaîne et, par ricochet, sur les formats populaires.
Nouvel horaire, nouvelle concurrence
Outre la suppression des diffusions du week-end, Slam change d’horaire : le jeu sera programmé à partir de 18 heures, contre 17h20 auparavant. Un déplacement qui, selon la production, modifie radicalement l’environnement concurrentiel et le profil du public.
“C’est un énorme changement. La concurrence et le public à 18 heures ne sont pas tout à fait les mêmes. C’est beaucoup plus difficile mais c’est une marque de confiance en Slam très importante de la part de France Télévisions”, affirme Simone Harari Baulieu. Dans ce créneau, le jeu affrontera d’autres propositions de fin d’après-midi et devra maintenir son audience malgré la forte concurrence.
La question qui reste en suspens est celle de l’impact de ces ajustements sur la popularité du programme. Supprimer deux émissions par semaine et déplacer le rendez-vous imposent des enjeux de fidélisation différents, et seul le public tranchera à partir de la rentrée.
Entre émotions liées à des passations d’animateurs, fin d’épisodes emblématiques et réaménagements de grille motivés par des considérations budgétaires, les prochains mois s’annoncent mouvementés pour les jeux télévisés de France Télévisions. Les téléspectateurs auront bientôt l’occasion de juger si ces évolutions servent encore l’attractivité des formats appréciés depuis des années.
