Florent Peyre, visage familier du stand-up et des plateaux télé, a beau provoquer les rires, il n’en est pas moins un homme aux prises avec de fortes angoisses. L’humoriste s’est livré sur ce versant plus intime lors d’un extrait diffusé en exclusivité par Télé‑Loisirs, vendredi 17 octobre 2025, extrait qui annonce sa participation au prochain numéro de l’émission On refait la télé.
Un nouveau rôle surprenant : Les Producteurs par Alexis Michalik
Revenu sous les feux des projecteurs pour un projet loin de la seule scène comique, Florent Peyre évoque sa récente collaboration avec Alexis Michalik. Le metteur en scène a choisi l’humoriste pour le premier rôle de sa comédie musicale, Les Producteurs, un pari artistique que Peyre a accepté d’évoquer devant Éric Dussart.
Dans l’extrait révélé par Télé‑Loisirs, Peyre explique que l’approche de ce projet a réveillé chez lui un stress « à la limite du normal » au cours des mois précédant la première. La dimension inédite du rôle et l’enjeu de la comédie musicale semblent avoir amplifié ses préoccupations, au point de basculer parfois vers des réactions physiques inquiétantes pour l’artiste.
Quand l’anxiété rejoint l’hypocondrie : une peur du corps qui s’invite
Au micro d’Éric Dussart sur RTL, Florent Peyre a décrit avec franchise ses réactions : « Je stresse de manière monumentale selon les projets. Là, c’est à la limite du normal sur les mois qui ont précédé… Ce sont des angoisses quasiment irrationnelles. »
Il affirme être « assez hypocondriaque » et avoir parfois besoin de se rassurer via la médecine. Il raconte : « Le jour de la première, je suis allé voir un cardiologue. Mon généraliste, qui me connaît par cœur, je lui envoie : ‘J’ai des douleurs thoraciques depuis quatre jours’. En bon hypocondriaque, je suis quasiment médecin, donc je sais que ce n’est pas une crise cardiaque. Je lui ai dit : ‘C’est certainement du stress, mais est-ce que je peux passer à ton cabinet pour que tu vérifies que je ne fais pas une embolie pulmonaire ?’ »
Son médecin, conscient que Peyre était « en plein délire », ne lui aurait pas répondu immédiatement. Mais face à des symptômes persistants, l’humoriste a pris rendez‑vous chez un cardiologue : « Le jour de la première, à 16 heures, j’étais en train de me faire une échographie cardiaque (…) Je le dis à personne, c’est mon petit secret. »
Une angoisse anciennement ancrée
Ce recours à la médecine pour apaiser ses peurs n’est pas nouveau. Florent Peyre se souvient d’un début de carrière où chaque hésitation sur scène pouvait se transformer, dans son esprit, en signe d’une catastrophe imminente. « Si je faisais une bafouille ou un truc comme ça, ce n’était pas une bafouille… c’était un AVC », confie‑t‑il. Il raconte une scène où, en se touchant la joue pendant un spectacle, il en est venu à se persuader qu’il avait déjà « effondré » sur scène et qu’on ne l’avait pas encore réanimé.
Ces confidences dressent le portrait d’un artiste dont la carrière publique ne dit rien des tourments privés. Le contraste entre l’image souriante et la fragilité intérieure est au cœur du témoignage, et rappelle combien la réussite scénique peut coexister avec une anxiété profonde.
Florent Peyre, découvert par le grand public grâce à l’émission On n’demande qu’à en rire de Laurent Ruquier, laisse ainsi transparaître la dualité entre l’exutoire comique et la réalité de l’angoisse. Son récit, relayé dans l’extrait de Télé‑Loisirs en amont de sa participation à On refait la télé, éclaire d’un jour plus intime la personnalité d’un artiste souvent associé à la bonne humeur.
Sans prétendre à un diagnostic, Peyre évoque des mécanismes bien connus de l’hypocondrie : une hypersurveillance corporelle, une interprétation catastrophique des symptômes et la recherche de contrôles médicaux pour apaiser l’anxiété. Ce témoignage offre aussi une image de la manière dont les artistes gèrent la pression des projets ambitieux, en l’occurrence une comédie musicale signée Alexis Michalik.


