Florent Pagny juge futile de taxer les riches et relance le débat fiscal après sa condamnation et sa résidence en Patagonie, dans un contexte de crise politique

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En 2003, Florent Pagny mettait déjà en musique ses démêlés avec le fisc dans Ma liberté de penser, titre composé par le duo Lionel Florence / Pascal Obispo. Le morceau, rapidement devenu un classique de son répertoire, contenait déjà des vers acerbes sur sa situation financière : « J’peux vider mes poches sur la table, ça fait longtemps qu’elles sont trouées ». Depuis, la trajectoire du chanteur est restée étroitement liée aux questions fiscales : condamné pour fraude fiscale, il vit une partie de l’année en Patagonie, en Argentine, tout en déclarant continuer à payer ses impôts en France. Ces éléments de contexte éclairent la position qu’il a défendue lors de son passage sur RTL le 12 septembre 2025, invité par Marc-Olivier Fogiel, au lendemain d’une séquence politique mouvementée en France.

Un intervenant direct après la démission du gouvernement Bayrou

Invité à réagir à la chute du gouvernement Bayrou — destitué après un vote de confiance — Florent Pagny a lié son intervention à l’actualité sociale qui a suivi. Les mouvements « Bloquons tous ! », lancés notamment par La France insoumise le 10 septembre 2025, avaient imposé la question de la redistribution et de la taxation au cœur du débat public. Interrogé sur la proposition, portée à gauche, d’augmenter les impôts sur les plus riches, l’artiste a livré une réponse franche et sans détour.

« La chasse aux riches, c’est des conneries » : le point de vue du chanteur

En pleine promotion de son nouvel album, Grandeur nature, Florent Pagny a rejeté l’idée d’une fiscalité punitive envers les contribuables aisés. « C’est une mauvaise direction », a-t-il déclaré, avant de résumer sa pensée en une phrase provocatrice : « Le riche quand on vient le taxer il s’en va ». Selon lui, poursuivre une « chasse aux riches » reviendrait à faire fuir des acteurs économiques capables de « faire vivre beaucoup de monde ».

Il a développé cette thèse à l’antenne : « Le truc du riche, c’est qu’il consomme, il dépense, il entretient beaucoup de gens et il fait vivre beaucoup de monde ». Pour Pagny, il faudrait donc s’interroger sur les conséquences économiques d’une hausse brutale de la fiscalité plutôt que d’appliquer des taxes dissuasives.

Sur le même registre, il a proposé des « aménagements » comme alternative à une politique de surtaxation, ajoutant : « Si on réduisait pas mal de choses, peut-être qu’on gagnerait beaucoup plus que ce qui est en train de se passer ». Cette formulation laisse entendre qu’il privilégierait des réformes structurelles ou des ajustements ciblés plutôt qu’une augmentation généralisée de l’imposition des plus fortunés.

Un discours cohérent avec son histoire personnelle

Les positions affichées par Pagny ne sont pas nouvelles au regard de son parcours. L’artiste connaît bien les polémiques liées à sa résidence à l’étranger et aux procédures fiscales qui l’ont affecté. Son engagement public sur ces sujets renvoie à une combinaison de convictions personnelles et d’expériences vécues. Dans ce contexte, ses déclarations sur RTL apparaissent comme une continuité de la posture critique qu’il tenait déjà dans Ma liberté de penser.

Se présentant sur un ton direct et sans concession, Pagny insiste sur la nécessité d’éviter des mesures susceptibles de décourager l’investissement et la consommation. Son argument central : ceux qui ont réussi, dotés de moyens importants, contribuent à une chaîne économique qui profite à de nombreux emplois et secteurs.

Entre promotion et débat public

Le passage de l’artiste sur RTL coïncide avec la sortie et la promotion de son album Grandeur nature. Cette double présence — artistique et politique — illustre la manière dont les personnalités publiques mêlent souvent communication culturelle et prises de position sur des sujets de société. Sans détailler de propositions concrètes, Pagny a voulu recentrer la discussion sur les effets économiques plutôt que sur la seule dimension symbolique d’une hausse d’impôts destinée à punir les plus riches.

Les citations rapportées lors de l’entretien — « C’est une mauvaise direction », « La chasse aux riches, c’est des conneries », « Le riche quand on vient le taxer il s’en va » — restituent fidèlement le ton employé par l’artiste. Elles s’inscrivent dans un débat national plus large, relancé par la crise gouvernementale et les mobilisations du début septembre 2025.

Sans prétendre trancher le fond des questions fiscales, le discours de Florent Pagny rappelle que le sujet reste sensible et polarisant. Ses mots témoignent d’une posture claire : privilégier la tranquillité des acteurs économiques et des « aménagements » plutôt que des mesures perçues comme punitives. Ce positionnement, conforme à son histoire personnelle, continuera sans doute d’alimenter les discussions entre partisans d’une fiscalité plus redistributive et défenseurs d’un traitement plus favorable des contribuables aisés.

Society News

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