Audrey Crespo-Mara a mené une interview délicate pour la rentrée de Sept à Huit, un mois et demi après le décès de son époux Thierry Ardisson. Invitée chez Florent Pagny dans ce que le chanteur décrit comme son nouveau havre de paix, la journaliste a exploré avec tact les conséquences de la maladie et les projets à venir de l’artiste.
Un décor hors du temps pour une rencontre intime
C’est dans la Ferme du Fossé, une demeure classée monument historique située à Échevannes (Côte-d’Or), que Florent Pagny et son épouse Azucena ont reçu les caméras. Le chanteur partage désormais son temps entre la Patagonie, Paris et ce lieu qu’il a préservé du regard public jusqu’à présent.
La mise en scène de l’entretien souligne la volonté d’intimité du couple et le souhait de Pagny de parler depuis un lieu chargé d’histoire personnelle. Ce cadre a permis à la conversation d’aborder des sujets sensibles, à commencer par la maladie que le chanteur a affrontée au cours des dernières années.
Rémission, vigilance et traitement
Florent Pagny a confirmé être en rémission, une information déjà évoquée par Line Renaud quelques semaines plus tôt. Malgré cette amélioration, il insiste sur la nécessité d’une vigilance maintenue. “Là, ça va. Si, deux ans et demi après, je suis en train de te parler comme je te parle et que j’ai la banane (…), c’est que ça va (…) J’ai encore des suivis pour 8-10 ans”, a-t-il expliqué.
Le chanteur de 63 ans suit un protocole d’immunothérapie destiné à renforcer son système immunitaire. Il rappelle la nature incertaine de certaines maladies : “On sait tous que ce truc-là te quitte pas non plus définitivement. C’est pas une bronchite. Des contrôles, je vais encore en avoir pendant une bonne dizaine d’années.” Ces propos soulignent la précaution nécessaire même après une rémission officielle.
Au fil de l’entretien, Pagny apparaît lucide sur son état et sur l’impact psychologique de l’épreuve. S’il se montre reconnaissant de pouvoir travailler et chanter, il admet que la menace d’une rechute existe toujours et nécessite des contrôles réguliers.
Un retour scénique remarqué et l’élan des fans
Fort de cette renaissance, Florent Pagny se projette vers l’avenir artistique. Il prépare la sortie d’un nouvel album et annonce une tournée prochaine, prévue pour l’année suivante, qui fera écho à ses ambitions retrouvées.
Les billets pour ces concerts se sont vendus en quatre jours, un record pour un artiste qui, avant sa maladie, mettait souvent plusieurs mois à écouler l’ensemble de ses places. Cette affluence témoigne d’un soutien massif du public, parfois plus inquiet pour lui que lui-même, selon ses mots. “C’est le coup du mort-vivant”, ironise-t-il, conscient de l’intensité des réactions de ses admirateurs.
Sur son rapport à la peur et à la finitude, il précise : “Jamais je n’ai eu cette sensation que j’allais mourir (…) Les autres m’ont plus enterré que moi.” Cette phrase traduit un mélange d’humour et de distance face à une épreuve qui a marqué son entourage autant que l’artiste.
Entre discrétion et engagement
L’entretien met aussi en lumière la façon dont Pagny a su conjuguer discrétion et communication. Tout en partageant des éléments sur sa santé, il maintient une frontière claire entre vie privée et vie publique. La présence d’Azucena lors de l’entretien souligne le rôle du soutien familial dans ce parcours.
Florent Pagny reste attentif à ses obligations artistiques, notamment son rôle de coach dans The Voice, qui pourrait reprendre en parallèle de ses projets musicaux. La gestion de son emploi du temps entre soins, créations et scènes illustre la complexité d’un retour après une longue épreuve de santé.
En refermant l’entretien, le ton est celui d’un artiste résilient, conscient que la route est encore longue mais déterminé à retrouver la scène et ses auditeurs. Les quelques confidences livrées dans ce lieu chargé d’histoire donnent une image d’un homme en convalescence active, soutenu par sa compagne et rassuré par l’élan de ses fans.
Mentionnée au fil de l’émission, la confirmation de Line Renaud sur la rémission de Pagny est reprise ici comme un élément de contexte. Le chanteur, lui, insiste sur le suivi médical à long terme et la nécessité de rester vigilant.