Depuis neuf ans, Faustine Bollaert anime l’après-midi de France 2 avec Ça commence aujourd’hui, une case devenue familière aux téléspectateurs. Si l’animatrice confie toujours prendre « autant de plaisir » à tenir le fauteuil, elle a récemment admis qu’elle se retiendrait sur un sujet bien précis lors de ses interviews. Cette confidence a été faite au cours d’un entretien accordé au média On Time, alors qu’elle se trouvait en promotion pour le film d’animation Super Grand Prix aux côtés de Nikos Aliagas, avec qui elle prête sa voix au long-métrage.
Éric Antoine la pousse à se confier
Invité sur le plateau pour parler du film, Faustine Bollaert a aussi répondu aux questions d’Éric Antoine. Le magicien-animateur, lui-même récemment marié à Gennifer Demey, a cherché à la faire sortir de sa zone de confort en la mettant face à une question simple mais troublante : « Vous les petits intervieweurs, les gentils, les cœurs sur patte, quelle est la question que vous auriez aimé poser mais que vous n’avez jamais osé poser et à qui ? »
Dans son émission quotidienne, Faustine aborde des sujets sensibles liés au couple, à la séparation et aux violences. Les téléspectateurs y ont entendu des témoignages parfois très durs, de femmes et d’hommes racontant des ruptures, des violences ou des épreuves personnelles. C’est dans ce contexte d’interviews intimes et parfois à fleur de peau que l’animateur a cherché à connaître les limites que Faustine se fixe.
La question qu’elle n’ose pas poser en plateau
La réponse de la présentatrice a été franches et inattendue. « Ce que j’aurais aimé savoir : c’était bien quand t’as fait l’amour hier ? », a-t-elle lancé à Éric Antoine, en expliquant ensuite pourquoi elle n’aborde pas la sexualité de façon aussi directe dans Ça commence aujourd’hui.
« Parce que dans mon émission, je ne peux jamais le dire, donc je trouve toujours des astuces. ‘Alors, c’était bien ? Ce rapprochement physique était-il à la hauteur ?’ Y a des moments, j’aurais juste envie de dire ‘quand vous avez fait l’amour, est-ce que c’était bien ?’ J’aurais cette poésie-là, ce romantisme. » Ces mots montrent à la fois la curiosité de l’animatrice et la conscience des limites imposées par le format et la diffusion.
Faustine Bollaert admet donc recourir à des tournures plus indirectes pour aborder l’intimité de ses invités. Elle dit préférer parfois garder une forme de pudeur sur le plateau, tout en tentant d’extraire des confidences qui éclairent le public sur la vie affective et sexuelle des personnes reçues.
Sa remarque souligne une tension fréquente dans les émissions de témoignages : comment concilier l’envie de dire la vérité intime et la nécessité de respecter des règles de diffusion, la sensibilité des invités et l’image d’une chaîne publique ? Faustine ne donne pas de recettes, mais reconnaît chercher des « astuces » linguistiques pour faire émerger des éléments qui restent souvent tus.
Depuis neuf ans à l’antenne, l’animatrice a construit un style reconnaissable : une empathie apparente, une capacité à mettre les gens en confiance et une curiosité qui flirte parfois avec l’impudeur. Sa franchise au micro d’On Time éclaire davantage la méthode : plutôt que d’imposer une question crue, elle préfère contourner, susciter, provoquer des confidences.
Maman de deux enfants, Faustine Bollaert paraît mesurer l’équilibre nécessaire entre bienveillance et exigence journalistique lorsqu’il s’agit de sujets intimes. Sa confidence chez Éric Antoine, relayée par On Time, rappelle que même les intervieweurs les plus expérimentés se retiennent parfois, par choix éditorial ou par respect pour ceux qui racontent leur vie.
Sans promettre de franchir demain cette ligne de front direct, elle reconnaît que certaines questions la tentent. Le public de France 2 continue, lui, d’attendre ces rendez-vous où se mêlent émotion et honnêteté, dans les limites qu’impose la télévision de service public.


