Faudel est revenu sur une épisode amer de sa carrière : son passage éclair au sein de la troupe des Enfoirés, en 2001, qu’il n’a jamais souhaité reconduire. Interrogé par Paris Match, le chanteur de 47 ans raconte une expérience décevante, marquée selon lui par des attitudes et des plaisanteries déplacées au sein du collectif.
Une intégration ratée malgré la demande de Jean-Jacques Goldman
À l’apogée de sa popularité, connu pour des titres comme « Tellement N’Brick » et le projet collectif « 1, 2, 3 Soleils » avec Khaled et Rachid Taha, Faudel avait été invité à rejoindre Les Enfoirés « à la demande de Jean-Jacques Goldman ». L’invitation paraissait naturelle, mais l’accueil ne fut pas à la hauteur des attentes du chanteur.
« Je suis monté dans le bus où se trouvaient toutes les stars de l’époque. Je ne me suis pas senti à ma place. J’étais regardé, observé », confie-t-il à Paris Match. Le souvenir est vif : Faudel dit avoir été surpris par le comportement de certains membres de la troupe. D’après ses déclarations, Pierre Palmade aurait tenu des « blagues racistes » auxquels Jean-Jacques Goldman avait demandé, poliment, de « changer de ton ».
Le contraste a été d’autant plus brutal que Faudel connaissait personnellement l’action des Restos du Cœur : il se servait avec son père dans ces lieux. « Le contraste était violent. Peut-être trop », ajoute-t-il, exprimant une déception profonde face à ce qu’il a perçu comme un manque d’empathie et de respect.
Les mots sur la table : humour et limites
Les propos de Faudel placent au centre la question des limites de l’humour, surtout lorsqu’il touche aux identités et aux parcours des artistes invités. Il évoque un malaise général, plus qu’un incident isolé, qui l’a dissuadé de poursuivre l’aventure avec Les Enfoirés.
La mention de Pierre Palmade s’accompagne dans l’article d’un rappel de ses ennuis judiciaires ultérieurs, notamment un accident survenu alors qu’il était sous l’emprise de stupéfiants, ayant entraîné des poursuites. Faudel, lui, ne lie pas directement ces événements à son expérience de 2001, mais les évoque dans un contexte de comportement problématique.
Il convient de rappeler que ces éléments reposent sur le témoignage de Faudel rapporté par Paris Match. Ils constituent une lecture subjective des faits, qu’il a vécus et ressentis à l’époque. Le chanteur ne dit pas avoir subi d’agression physique ; il décrit une atmosphère qui l’a mis mal à l’aise.
Un retour sur scène et la nostalgie des années 90
Malgré cette déception ancienne, Faudel poursuit sa carrière musicale. Selon nos confrères de Purecharts, il a récemment publié un nouveau clip et va participer à la tournée « I Gotta Feeling », une série de concerts qui réunit des artistes populaires des années 1990 et 2000.
Pour cette tournée, Faudel précise qu’il interprétera « deux titres, peut-être trois si tout se passe bien ». Il confie aussi son souhait d’être accompagné d’un groupe, souhait qui n’a pas pu se réaliser pour l’instant. « De toute façon, je suis tellement content de retrouver le public », dit-il, exprimant sa joie de remonter sur scène et de retrouver des spectateurs fidèles.
Ce retour s’inscrit dans une dynamique de revival qui touche plusieurs artistes de cette génération. Pour Faudel, il s’agit autant d’un retour affectif vers un public qui l’a soutenu que d’une opportunité professionnelle de renouer avec une scène qu’il décrit comme source d’énergie.
En somme, le récit de Faudel sur son passage chez Les Enfoirés donne à voir une dichotomie : d’un côté, la reconnaissance et le succès artistiques ; de l’autre, une expérience humaine décevante qui l’a définitivement éloigné du collectif. Ses déclarations, telles que rapportées par Paris Match, relancent le débat sur la responsabilité des figures publiques et les limites de l’humour dans des contextes collectifs.
