France Télévisions a annoncé, via un message relayé sur X (anciennement Twitter) par le journaliste Fabien Randanne du 20 Minutes, qu’elle renonçait à organiser le concours Eurovision Junior 2026 « pour des raisons économiques ». L’information, discrète dans sa forme, révèle pourtant un changement d’ampleur : le groupe public doit trouver 140 millions d’euros d’économies, une somme qualifiée d’« historique » par la direction, et qui contraint à revoir des choix culturels et événementiels jusque‑là assumés par le service public.
Un coup dur pour la scène jeune et festive
Organiser l’Eurovision Junior suppose des moyens techniques, humains et promotionnels importants. Dans le contexte actuel de rationalisation budgétaire de France Télévisions, le concours apparaît comme une « variable d’ajustement » logique : l’absence d’annonce officielle de candidature pour 2026 signifie que le groupe préfère dégager des marges de manœuvre financières plutôt que d’assumer le coût d’un événement international.
Selon le relais de Fabien Randanne, l’arbitrage a été rendu public via des communiqués et articles, en particulier un extrait de CBNews qui détaille l’effort demandé. L’article indique : « L’effort global s’établit donc à 140 millions d’euros, ‘un niveau historique dans l’histoire de France Télévisions’, selon le groupe. » Cette formulation illustre la pression exercée sur les comptes du groupe audiovisuel public.
Des économies à plusieurs niveaux
Pour atteindre cet objectif, France Télévisions explore plusieurs leviers, déjà évoqués dans les éléments communiqués et repris par la presse spécialisée. Parmi eux : la réduction du coût de la grille, la multiplication des rediffusions et l’arrêt ou la mise en pause de certaines émissions. Le communiqué évoque également la possibilité de revendre « un ou plusieurs événements sportifs identitaires du service public », un scénario qui, s’il se confirmait, provoquerait un débat important sur le périmètre du rôle public en matière d’événements sportifs.
Autre piste soulignée : des discussions à venir avec les organisations professionnelles afin d’envisager une « diminution des engagements dans la création audiovisuelle ». Cette orientation soulève des inquiétudes parmi les acteurs de la création et les producteurs, qui craignent une érosion des soutiens institutionnels nécessaires à la diversité et à l’innovation des contenus français.
Ce que cela signifie pour l’audiovisuel public
La renonciation à l’Eurovision Junior n’est pas seulement une question d’agenda événementiel. Elle est symptomatique d’un tournant : France Télévisions se trouve dans l’obligation de prioriser ses dépenses et de faire des choix forts, parfois impopulaires. Le plan d’économies de 140 millions d’euros, qualifié d’« inédit », traduit la nécessité pour le groupe de retrouver un budget à l’équilibre, selon les termes repris dans les communiqués et les articles cités.
Le retrait du concours met en lumière un dilemme récurrent pour les chaînes publiques : concilier missions de service public, soutien à la création et contraintes budgétaires accrues. Les craintes portent sur l’impact à moyen terme : moins d’investissements dans la création pourrait signifier moins de découvertes artistiques, moins de productions originales et une moindre visibilité internationale pour certains formats.
Réactions et perspectives
Au moment de la publication de ces informations, France Télévisions a motivé la décision par la contrainte économique. Le relais par Fabien Randanne et la reprise par CBNews ont permis de préciser l’ampleur du plan, mais de nombreuses questions restent en suspens : quelles émissions seront réellement impactées ? Quels événements sportifs seraient concernés par une cession ? Quelles seront les conséquences pour les équipes artistiques et techniques mobilisées sur des événements comme l’Eurovision Junior ?
France Télévisions n’a pas communiqué de liste exhaustive des mesures ni d’échéancier précis. Les discussions annoncées avec les organisations professionnelles devront clarifier les contours des économies et les priorités du groupe pour les mois et années à venir. En attendant, l’annulation de l’organisation de l’Eurovision Junior 2026 signe un symbole : quand la contrainte budgétaire s’accroît, même les rendez‑vous festifs et internationaux peuvent devenir des postes de dépense sacrifiables.
(Informations relayées par Fabien Randanne, 20 Minutes, et un extrait de CBNews citant France Télévisions.)


