Éric Judor a quitté le registre de la comédie pour partager, sur Instagram, le combat d’un ami touché par la maladie de Charcot (SLA). Dans une publication mêlant émotion et appel à la solidarité, l’humoriste a invité sa communauté à soutenir la recherche, soulignant la situation alarmante de Nicolas Beretti, que beaucoup reconnaîtront pour sa participation à l’émission de Squeezie « Qui est l’imposteur ».
Un témoignage pour mettre un visage sur la maladie
Dans sa publication, Éric Judor replace d’abord son message dans un contexte familier pour ses abonnés : « Vous vous souvenez de mon gars, le faux bûcheron dans Qui est l’imposteur », écrit-il, rappelant la vidéo tournée il y a environ deux ans où Nicolas Beretti se faisait passer pour un faux bûcheron afin de berner le Youtubeur et Ramzy. Puis le ton change. Selon le témoignage partagé par l’humoriste, Nicolas ne peut aujourd’hui plus parler ni marcher et « est enfermé dans son corps » à cause de la SLA.
Éric Judor explique aussi pourquoi il estime important d’agir : « Mais si la recherche avance plus vite, on va le sauver, et sauver des milliers d’autres personnes. » Il renvoie ses abonnés vers une cagnotte et l’association ARSLA, en précisant : « Moi je donne. Vous pouvez aussi, si le cœur vous en dit. @arsla_ don.arsla.org. C’est là que ça se passe ». Il conclut avec une pointe d’humour mêlée de soutien : « Courage mon Nicolas Beretti, on va prendre exemple sur toi et on va se battre à tes côtés. Bisous mon vieux. Stay strong (c’est de l’américain) ».
Un portrait entre résilience et engagement
Le témoignage diffusé par Éric Judor dresse le portrait d’un homme actif et engagé. Selon la vidéo, on aurait annoncé à Nicolas, en 2022, qu’il lui restait trois ans à vivre. Depuis, et malgré la détérioration rapide de son état — une faiblesse apparue d’abord dans la jambe droite puis une incapacité progressive à courir et à marcher — il a multiplié les initiatives. L’ami de l’humoriste aurait créé trois entreprises, dont une en lien avec Éric Judor, fondé une association de défense de l’environnement, donné des centaines de conférences (parmi lesquelles un TEDx) et publié deux livres. Il est par ailleurs décrit comme un jeune marié et un tout jeune papa.
Face au diagnostic, Nicolas Beretti a lancé le projet SLIA, présenté comme le premier dispositif de recherche visant à vaincre la maladie de Charcot grâce à l’intelligence artificielle. D’après le récit partagé par Éric Judor, ces actions ont permis de lever plus de 500 000 euros en quelques mois. Cette somme doit, selon ces informations, financer quatre nouveaux projets de recherche. Toujours selon la même source, Nicolas a été reçu à l’Élysée et a participé au lancement de l’« Institut Charcot », présenté comme un nouvel outil pour lutter contre la SLA.
Il importe de préciser que ces éléments proviennent du témoignage relayé par Éric Judor. Ils décrivent le parcours et l’engagement de Nicolas Beretti tels qu’ils ont été présentés dans la vidéo et la publication Instagram de l’humoriste.
La SLA en chiffres et l’urgence de la recherche
Dans son message, Éric Judor rappelle le poids de la maladie en France : la SLA toucherait environ 7 000 personnes, avec un âge moyen autour de 55 ans. On y compterait environ cinq nouveaux diagnostics et quatre décès chaque jour. La recherche progresse, mais aucun traitement curatif n’a encore été trouvé, ce qui explique, pour l’humoriste, l’importance du financement et du soutien aux équipes scientifiques.
Sur les réseaux, la mobilisation autour du cas de Nicolas Beretti illustre la façon dont personnalités publiques et citoyens se rencontrent sur des causes sanitaires. Le relais d’un visage connu et d’un récit personnel contribue à donner de la visibilité à une pathologie souvent méconnue du grand public, et à rediriger l’attention vers des structures comme ARSLA et des dispositifs de recherche, tels que le projet SLIA évoqué dans la publication.
Au-delà de l’émotion suscitée par le témoignage, la publication d’Éric Judor rappelle la réalité d’une maladie neurodégénérative qui prive progressivement de la parole et de la mobilité, et met en lumière les initiatives collectives — financements, associations, recherche — qui cherchent à lui faire face.


