Eric Cantona a annoncé ce jeudi la disparition de sa « maman chérie », Léonor Cantona. Sur Instagram, l’ancien footballeur a publié une photographie en noir et blanc de sa mère, accompagnée de la date de sa disparition : le 27 août 2025. La publication, sobre et intime, témoigne du deuil d’une famille connue du grand public.
Une famille aux racines multiples
Léonor Raurich, de son nom de jeune fille, avait épousé Albert Cantona en 1962. De cette union sont nés trois fils : Jean‑Marie, né quatre ans avant Eric, Eric lui‑même, venu au monde en 1966, et Joël, le benjamin, né deux ans après lui. Les trois frères sont aujourd’hui confrontés à la perte de celle qui était décrite comme un pilier familial.
La filiation d’Eric Cantona a souvent été évoquée dans ses prises de parole publiques. La branche paternelle de la famille est d’origine italienne, tandis que celle de sa mère est espagnole. Née à Saint‑Étienne, Léonor Cantona était fille d’un ancien officier des armées républicaines de Catalogne. Ces origines ont façonné l’histoire familiale et ont occupé une place importante dans la trajectoire personnelle et artistique d’Eric Cantona.
Un hommage déjà présent dans son œuvre
Eric Cantona avait déjà rendu hommage à ses parents dans un documentaire réalisé en 2014. Dans ce film, Léonor racontait comment ses propres parents avaient fui l’Espagne de Franco pour se réfugier en France. Le récit de cette migration personnelle et familiale avait ému le public et permis d’éclairer le parcours de la famille Cantona.
Dans le documentaire intitulé « Football et immigration », le footballeur star évoquait, les larmes aux yeux, le « courage incroyable » de ses parents. Il expliquait vouloir transmettre cette mémoire : « J’ai voulu faire ce documentaire parce qu’on est dans une période où c’est comme s’il fallait absolument choisir entre ses origines et son pays d’accueil, comme entre son père et sa mère. »
Le propos, rapporté par l’AFP, précisait la conviction d’Eric Cantona selon laquelle la véritable richesse consiste à grandir avec ses origines dans son pays d’accueil. Il citait alors des sociologues, dont Edgar Morin et Claude Boli, pour souligner la valeur d’une histoire familiale transmise à travers les générations.
Une transmission désormais au cœur du deuil
La question de la transmission prend aujourd’hui une acuité particulière. Eric Cantona est lui‑même père de quatre enfants : Raphaël et Joséphine, nés de sa relation avec Isabelle Ferrer, puis Emir (né en 2009) et Selma (née en 2013), issus de son union avec la comédienne Rachida Brakni, d’origine algérienne. La mémoire de Léonor Cantona, ses récits et son histoire migratoire, font désormais partie d’un patrimoine familial que ses descendants héritent et devront préserver.
La publication Instagram de Cantona, simple et poignante, s’ajoute aux hommages privés que la famille pourrait organiser. À ce stade, aucun détail supplémentaire sur les obsèques ou les cérémonies n’a été communiqué publiquement.
Un geste discret dans un contexte médiatique
La discrétion a souvent caractérisé les communications d’Eric Cantona. Ancien joueur au tempérament parfois provocateur, il a su, au fil des années, tempérer sa visibilité publique par des gestes personnels et artistiques. L’annonce de la mort de sa mère s’inscrit dans cette continuité : une expression de douleur familiale partagée sobrement avec le public.
Si la publication Instagram constitue l’information principale à ce sujet, l’évocation du documentaire de 2014 et des interviews accordées à l’AFP permet de replacer cette perte dans le cadre plus large de la manière dont Cantona a toujours lié vie privée et engagement culturel. La figure de Léonor Cantona apparaît ainsi comme un élément central de l’identité familiale et de l’œuvre de son fils.
En l’absence d’informations officielles complémentaires, les éléments rendus publics par Eric Cantona et relayés par les médias restent la source principale de ce dossier. La mémoire de Léonor Cantona, entre Espagne et France, demeure désormais transmise au sein d’une famille qui, une fois de plus, fait face à la douleur du deuil.


