Le 1er septembre marque une rentrée chargée pour Enora Malagré. La chroniqueuse retrouve l’antenne, reprend la scène et multiplie les projets, après des années professionnelles qu’elle qualifie elle-même de plus difficiles en raison d’une image publique tenace.
Sur les plateaux et sur scène : une rentrée multi-casquettes
Enora Malagré est toujours présente dans Le Mag de la santé, l’émission présentée par Jimmy Mohamed sur France 5. Elle rejoint aussi la nouvelle émission d’Agathe Lecaron, Bel & bien ensemble, diffusée sur France 2. Parallèlement, elle remonte sur les planches avec la pièce La soirée avait si bien commencé. Et elle a récemment annoncé de futurs projets en collaboration avec le magazine Au féminin.
Cet agenda dense illustre un retour en visibilité qui ne se limite pas à la télévision. La comédienne et animatrice oscille entre media et scène, cultivant une pluralité d’activités qui lui permet de renouer avec des domaines qui lui tiennent à cœur.
Faire oublier une étiquette tenace
Longtemps identifiée au personnage qu’elle incarnait dans l’entourage de Cyril Hanouna, Enora Malagré dit avoir dû faire preuve de patience pour changer la perception qu’on avait d’elle. De 2010 à 2017, elle fut chroniqueuse et animatrice au sein de la bande de Touche pas à mon poste. Auprès de Télé 7 jours, elle confie que ce rôle, parfois « parfois grossier », l’a freinée : « Le fait d’avoir été estampillée chroniqueuse de Cyril Hanouna a freiné ma carrière », explique-t-elle.
La formule « grande gueule », souvent accolée à son nom pendant ces années, a laissé des traces dans les esprits et, selon Enora, dans les décisions de certains recruteurs. Elle ne renie pas son passé ni les expériences acquises ; elle souligne toutefois le manque d’ouverture rencontré dans le milieu du théâtre, où l’étiquette imposée a parfois constitué un obstacle.
La reconnaissance de ses pairs et un regain de liberté
Malgré ces difficultés, Enora Malagré garde une posture reconnaissante à l’égard de ses anciens collègues. En novembre 2024, sur France Bleu, elle a tenu à saluer les personnes avec lesquelles elle a travaillé : « Si j’en suis ici aujourd’hui, c’est parce que aussi j’ai fait partie de cette émission. »
Plus tard, dans une interview accordée au Parisien, elle a résumé son sentiment en ces termes : « la décontamination » s’est opérée dans l’inconscient collectif. Cette expression, qu’elle emploie pour décrire l’évolution de son image publique, traduit une lente mais effective transformation de la perception qu’ont d’elle les professionnels comme le grand public.
Selon Enora, cette évolution lui permet désormais d’exploiter sa notoriété autrement : « je peux désormais profiter de ma notoriété pour travailler dans les domaines qui me plaisent, sans frein. » Ces mots renvoient à sa volonté de diversifier ses activités et de s’investir dans des projets qui correspondent davantage à ses aspirations artistiques.
De chroniqueuse à comédienne : une redéfinition professionnelle
L’un des signes de ce repositionnement tient aux regards portés par les professionnels. « Cette image se dissipe peu à peu et les gens du métier me voient plus volontiers comme une comédienne », affirme-t-elle. Cette reconnaissance progressive est essentielle pour qui souhaite évoluer vers des rôles plus variés, en particulier au théâtre.
Enora insiste sur le temps nécessaire pour opérer ce changement d’image. Il s’agit d’un processus qui demande persévérance et cohérence dans les choix professionnels. Ses engagements récents — télévision, théâtre, collaborations éditoriales — témoignent d’une stratégie claire : montrer une palette artistique plus large et ancrer une nouvelle identité publique.
Un nouveau chapitre en perspective
Si la période post‑TPMP a exigé patience et résilience, Enora Malagré semble aujourd’hui récolter les fruits d’un travail de repositionnement. Entre ses chroniques sur France 5, sa présence sur France 2, son retour sur scène et des projets avec Au féminin, elle s’offre une rentrée symboliquement importante.
Sans renier son parcours, elle conjugue reconnaissance envers ses anciennes collaborations et ambition de se réinventer. Reste à voir comment cette nouvelle image consolidera ses opportunités professionnelles. Pour l’heure, Enora savoure ces victoires visibles et poursuit la construction d’une carrière plurielle, sur des terrains qui lui correspondent davantage.