Emmanuel Moire revient sur la mort de son frère jumeau Nicolas : coma, décision de le débrancher et la chanson prémonitoire devenue Sois tranquille

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C’était il y a bientôt 17 ans. Le 12 janvier 2009, Emmanuel Moire a perdu une moitié de lui-même : son frère jumeau, Nicolas, a succombé à ses blessures après avoir été percuté par un chauffard et passé plusieurs heures dans le coma. Dans une interview accordée à Bernard Montel ce week‑end, à l’occasion de son retour sur scène pour les 20 ans du spectacle Le Roi Soleil, le chanteur et comédien est revenu avec émotion sur ce deuil impossible.

Une mélodie écrite avant le drame

Emmanuel Moire raconte comment la chanson Sois tranquille, devenue un hommage connu, n’était pas initialement destinée à son frère. « Je l’avais composée plusieurs mois en amont », confie-t-il. « J’avais la mélodie avant d’avoir le texte. Je ne savais pas de quoi elle parlait. »

Il décrit ce moment créatif comme un « cadeau tombé du ciel ». « Un an avant, j’ai fait cette mélodie. Je travaille sur mon piano, et je fais cette mélodie comme une sorte de requiem. Je suis ému, pendant deux heures (…) Il n’y a pas de texte, je fais un yaourt dessus… Je ne sais pas de quoi ça raconte, mais cette musique m’émeut », explique-t-il dans l’entretien.

Lorsque Nicolas meurt quelques mois plus tard, la chanson prend soudain un sens puissant et personnel. « Je voulais parler, je voulais écrire un texte. J’ai écrit un texte, et je ne voulais pas m’adresser à mon frère… Et je me suis dit que c’était mon frère qui (allait) s’adresser à moi, et que ça (allait) faire du bien à tout le monde ce jour-là. Plutôt que d’être dans les larmes et l’émotion, c’est bien s’il y a un peu de lumière. C’est le texte de cette chanson, du coup. Un truc prémonitoire. C’est-à-dire que quelques mois avant, je l’avais fait, et ça m’émeut… Et d’un coup, ça devient cette chanson », confie le chanteur.

Le choix déchirant de « débrancher »

Le récit revient également sur la douloureuse décision prise par la famille. Quelques mois auparavant, invité de Frédéric Lopez dans l’émission Un dimanche à la campagne, Emmanuel Moire avait livré plus de détails sur les circonstances entourant la mort de son frère.

« Il a été mis dans le coma pendant 15 jours… Et petit à petit, on voyait qu’au niveau du cerveau, cliniquement, il n’y avait plus personne. C’était un vrai choix à prendre », avait‑il expliqué, évoquant pour la première fois la nécessité de « débrancher » son frère. Cette révélation illustre l’ampleur du traumatisme et la confrontation à des décisions médicales impossibles pour une famille en deuil.

Emmanuel Moire, qui parle souvent de cette perte, reste mesuré mais sincère lorsqu’il aborde le sujet. Son récit mêle souvenirs, douleur et recherche d’une forme d’apaisement par la musique.

Retour sur scène et mémoire

La recontextualisation de Sois tranquille fait partie du travail de mémoire mené par l’artiste. Le choix d’interpréter cette chanson lors de la cérémonie funéraire montre comment une création artistique peut se transformer en acte de commémoration. Pour Emmanuel Moire, la chanson a permis d’apporter « un peu de lumière » dans un moment de grande tristesse, selon ses mots.

Son retour sur scène à l’occasion des 20 ans du Roi Soleil rappelle aussi la longévité d’une carrière marquée par des succès populaires et par une vie privée exposée au regard du public. Vainqueur de la saison 3 de Danse avec les stars (DALS), Emmanuel Moire conserve une relation étroite avec son public, qui suit tant ses projets artistiques que ses confidences personnelles.

Dans cet entretien avec Bernard Montel, l’artiste a choisi de partager ces fragments intimes sans fard : la mélodie prémonitoire, la cérémonie, et la décision médicale qui a scellé la fin du combat pour son frère. Il réaffirme ainsi la place centrale de la musique dans son processus de deuil et son désir de transformer la douleur en quelque chose de partagé et de consolateur.

Si certains éléments de son récit relèvent de la mémoire personnelle et de l’intime, Emmanuel Moire reste précis sur les faits majeurs : la date du drame, la durée du coma et la genèse de la chanson. Son témoignage contribue à éclairer la manière dont une œuvre peut, à retardement, devenir le miroir de la vie et de la perte.

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