Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est la cible de rumeurs persistantes, l’accusant d’avoir été un homme. En France, ces bruits de couloir ont rapidement été condamnés et mis en cause pour leur caractère calomnieux. Mais l’affaire a pris une nouvelle ampleur à l’étranger, après la diffusion d’une série de vidéos par l’influenceuse américaine Candace Owens.
Les accusations de Candace Owens
Il y a quelques mois, Candace Owens a publié une série intitulée “Becoming Brigitte”. Dans ces vidéos, elle affirme que Brigitte Macron serait née homme, sous le nom de Jean-Michel Trogneux. L’influenceuse est allée plus loin en accusant le couple présidentiel de consanguinité et en assurant qu’Emmanuel Macron serait “le produit d’une expérience de la CIA ou d’un programme similaire de contrôle mental”. Ces allégations, relayées et commentées sur les réseaux sociaux, ont généré des millions de vues.
Face à la viralité de ces contenus, le couple présidentiel a décidé de réagir par la voie judiciaire. Selon les informations rapportées, ils ont déposé plainte en juillet dernier, une démarche qui a surpris certains observateurs, car les responsables politiques choisissent souvent de laisser couler plutôt que d’alimenter la polémique.
Une publication partagée via Instagram
Emmanuel Macron brise le silence
Après plusieurs semaines de discrétion, Emmanuel Macron a accepté un entretien exclusif avec Paris Match pour expliquer les raisons de cette plainte. Il a d’abord évoqué la stratégie initiale : “Il y avait une tradition consistant à dire : il faut laisser couler. C’est ce que nous avons fait au début. Au début, c’était en France. On nous a recommandé de ne pas déposer plainte. Cela risquait de provoquer un ‘effet Streisand’, qui attire encore plus l’attention sur ces mensonges.”
Le président a expliqué que cette stratégie a changé en raison de l’ampleur prise par les accusations aux États-Unis. “Mais cela a pris une telle ampleur aux États-Unis que nous nous devions de réagir”, a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a ensuite justifié le recours à la justice par la nécessité de protéger la Première Dame et sa famille. “Il est question de faire respecter la vérité. On parle de l’état civil de la Première Dame de France, d’une épouse, d’une mère de famille, d’une grand-mère”, a-t-il déclaré.
Répondant à ceux qui invoquent la liberté d’expression pour relativiser les attaques, il a affirmé : “Ce n’est pas la liberté de parole que de vouloir empêcher de restaurer la vérité. Ceux qui vous parlent de cette prétendue liberté de parole sont ceux qui interdisent des journalistes dans le bureau ovale. Je n’accepte pas cela.”
Un recours juridique pour couper court aux rumeurs
Le dépôt de plainte marque une rupture avec la pratique courante, où de nombreux élus préfèrent ignorer les rumeurs pour éviter de leur donner davantage d’écho. Ici, le couple présidentiel a choisi de mettre la question entre les mains de la justice, en espérant obtenir une sanction contre ceux qui diffusent des accusations qu’ils jugent mensongères et diffamatoires.
À ce stade, il convient de rappeler que les accusations formulées par Candace Owens restent des allégations largement contestées et non étayées publiquement par des éléments de preuve vérifiables. En France, ces rumeurs avaient déjà été condamnées, mais leur relance à l’international et leur diffusion massive ont poussé l’exécutif à changer d’approche.
Reste maintenant à suivre l’évolution de la procédure judiciaire et à voir ce que tranchera la justice face à ces accusations largement médiatisées.