Claude Berda, co‑fondateur d’AB Productions, est décédé ce vendredi 19 décembre à l’âge de 78 ans. Son décès a d’abord été annoncé par Jean‑Luc Azoulay, puis confirmé quelques minutes plus tard par le 13h présenté par Marie‑Sophie Lacarrau. L’homme d’affaires laisse derrière lui une empreinte profonde dans l’audiovisuel français, notamment pour la télévision jeunesse des années 1980 et 1990.
Un parcours déterminant pour la télévision jeunesse
En 1977, Claude Berda rencontre Jean‑Luc Azoulay et co‑fonde AB Productions, société qui marquera durablement le paysage télévisuel et musical français. Les initiales « AB » renvoient aux deux associés : Azoulay et Berda. Dès leurs débuts, ils développent une stratégie intégrée mêlant production musicale, concerts et merchandising, démarche alors innovante pour le marché de la jeunesse.
Leur association mène au succès rapide de plusieurs artistes, et notamment de Dorothée, pour qui ils produisent une série de disques destinés au jeune public. En 1987, TF1 confie à AB Productions l’unité jeunesse de la chaîne, soit environ 900 heures de programmation par an. De cette délégation naît Le Club Dorothée, émission devenue emblématique et diffusée jusqu’en 1997.
Les deux hommes s’appuient également sur l’acquisition d’un large catalogue de dessins animés japonais, participant ainsi à l’essor du manga en France. À partir de 1992, AB Productions engage une diversification vers des productions françaises originales et relance le genre de la sitcom hexagonale. Hélène Rollès, révélée par Hélène et les Garçons, et d’autres succès comme Premiers baisers, Salut les musclés ou Le Miel et les Abeilles, témoignent de l’impact du duo sur la télévision populaire.
Après AB : activités, acquisitions et patrimoine
Les sources signalent que Claude Berda et Jean‑Luc Azoulay ont mis fin à leur association à la fin des années 1990, mais elles divergent sur la date exacte de leur séparation, indiquant tour à tour 1997 et 1999. Quoi qu’il en soit, les deux hommes sont restés proches et ont continué leurs carrières respectives dans l’audiovisuel.
Claude Berda a poursuivi ses investissements et créations dans des secteurs parfois éloignés de la jeunesse télévisuelle. Il est notamment à l’origine de la chaîne pour adultes XXL, qu’il a ensuite vendue à Marc Dorcel en 2013. Il a aussi racheté des sociétés de production comme Via Productions et Hamster, déjà connues pour des séries à succès telles qu’Une femme d’honneur, L’Instit et Navarro.
Par ailleurs, l’article original mentionne que Claude Berda avait réalisé d’importants placements financiers en Suisse et qu’il était devenu milliardaire. Ces éléments de patrimoine sont évoqués sans plus de précision dans les comptes rendus relayés au moment de l’annonce.
Réactions et héritage
Jean‑Luc Azoulay a rendu public son émotion sur X, écrivant : « Claude Berda nous a quittés. Immense tristesse. Un grand homme, un entrepreneur de génie, plus qu’un ami, un frère pour moi. Pensées à ses enfants, à sa famille et à tous ceux qui comme moi vont le regretter. »
Au moment de la diffusion de cette information, Dorothée et Hélène Rollès n’avaient pas encore réagi publiquement. Le texte rappelle toutefois que les carrières de ces artistes doivent beaucoup à l’action de Claude Berda et de ses associés, qui ont ouvert les portes de la télévision et de la scène à plusieurs générations d’interprètes.
Claude Berda est décrit dans les récits comme un homme de l’ombre, discret mais influent, dont les décisions ont façonné une partie de la culture populaire française. Sa disparition marque la fin d’une époque pour ceux qui ont grandi avec les programmes produits par AB et pour les professionnels de l’audiovisuel qui l’ont côtoyé.
La confirmation donnée par Jean‑Luc Azoulay et la mention du 13h de Marie‑Sophie Lacarrau viennent officialiser une nouvelle désormais relayée par plusieurs médias. Les hommages et témoignages sont attendus dans les jours à venir, tandis que son rôle dans l’industrie restera largement discuté à la lumière des archives et des souvenirs des téléspectateurs.


