Depuis plusieurs mois, DJ Snake fait danser le public avec une reprise d’un classique des années 1980. Inspirée d’Another Day in Paradise de Phil Collins, sa nouvelle version, intitulée Paradise en 2025, a rencontré un succès massif : le titre avait atteint la barre des 15 millions de streams en août 2025 et s’est imposé dans ses sets live.
La genèse d’un « petit kiff »
William Grigahcine, connu du grand public sous le nom de DJ Snake, est revenu sur la naissance du projet lors de son passage le 10 novembre 2025 dans En aparté, l’émission animée par Nathalie Levy sur Canal+. L’artiste, âgé de 39 ans, a raconté combien Phil Collins et Genesis ont baigné son enfance : « J’ai mes oncles qui étaient fans de Phil Collins, Genesis, à la maison et ma maman aussi. C’est l’un de mes artistes préférés. Vraiment une légende, une icône. Ce titre, Paradise, c’est forcément l’une de mes chansons préférées, ever, de l’histoire, de tous les temps. »
DJ Snake a reconnu que les reprises n’avaient pas occupé une large place dans sa carrière jusque-là. « Et je ne suis pas un professionnel des reprises. Dans ma carrière, je n’en ai pas eu beaucoup. Et je me suis fait un petit kiff, je me suis permis ce petit plaisir », a-t-il ajouté, décrivant le projet comme un défi pris en confiance après des années de succès.
Le DJ a précisé vouloir faire découvrir ce classique « à la nouvelle génération qui n’a peut-être pas ces références-là ». Pour donner corps à son idée, il a envisagé une collaboration : « Je me suis dit que ce serait peut-être sympa de le faire avec Bipolar Sunshine, avec qui j’ai déjà fait une chanson qui s’appelle Middle, qui était très populaire, qui est devenue l’un de mes classiques. »
Du studio en Thaïlande à l’aval de Phil Collins
Selon ses propos, l’idée est née « à 4 heures du matin dans un studio en Thaïlande ». Mais transformer cette inspiration en single commercial nécessitait une étape délicate : obtenir l’accord de l’auteur original. Les équipes du DJ se montraient prudentes, sachant la réputation de Phil Collins sur les reprises.
« Je fais écouter à mon équipe et ils me disent : ‘Non, mais Phil Collins ne m’a jamais approuvé parce qu’il est connu pour ne pas approuver les reprises. Il refuse tout’. Et moi, j’étais un peu dégoûté parce que je commençais vraiment à aimer l’idée », a raconté DJ Snake, décrivant l’inquiétude initiale du camp du producteur.
Finalement, la réponse fut positive. D’après l’artiste, Phil Collins, aujourd’hui âgé de 74 ans, a donné son feu vert et aurait déclaré : « avec grand plaisir, parce que tu n’as pas dénaturé ma chanson ». Ce soutien a permis à DJ Snake de finaliser et de commercialiser Paradise dans une version qui respecte les contours de l’œuvre originale tout en lui insufflant une couleur contemporaine.
Le respect de l’originalité de la chanson et l’aval de son auteur semblent avoir joué un rôle clé dans l’accueil favorable du public. Le morceau est depuis plusieurs mois un élément central des concerts de DJ Snake et a contribué à entretenir sa visibilité internationale.
Dans ses confidences, l’artiste, fan de PSG et citant ses goûts variés — il a notamment exprimé une admiration pour Mylène Farmer —, illustre comment des références familiales et personnelles peuvent guider des choix artistiques. Le cas de Paradise montre aussi que, quand une reprise respecte l’esprit de la composition originelle et obtient l’accord de son créateur, elle peut trouver sa place dans le paysage musical contemporain.
