Didier Deschamps vit ses derniers mois à la tête de l’équipe de France. Annoncé présent jusqu’à la Coupe du Monde 2026, il a confirmé qu’il quittera le poste après ce rendez‑vous, qu’il remporte le trophée ou non. Cette décision, divulguée le 8 janvier dernier sur le plateau du journal télévisé de 13 heures sur TF1, marque la fin d’un cycle débuté en 2012. « Je suis là depuis 2012, je suis prévu jusqu’en 2026, la prochaine Coupe du monde mais ça s’arrêtera là, parce qu’il faut que ça s’arrête à un moment », déclarait-il alors, posant la date d’un départ désormais assumé par le sélectionneur des Bleus.
Un bilan sportif solide malgré les critiques
En quatorze ans à la tête de l’équipe de France, Didier Deschamps a signé un palmarès dont peu d’entraîneurs peuvent se targuer. La deuxième étoile offerte aux Bleus lors de la Coupe du Monde 2018 en Russie demeure son accomplissement le plus marquant. À cela s’ajoutent la victoire en Ligue des Nations en 2021 et des parcours marquants en grands rendez‑vous internationaux.
Si le sélectionneur n’a pas remporté l’Euro 2016 ni la Coupe du Monde 2022, il a tout de même mené la France jusqu’en finale lors de ces deux compétitions. Ces résultats montrent une présence constante au sommet de la compétition mondiale et européenne. Pourtant, malgré ce bilan, les critiques ont régulièrement accompagné son mandat. Certains observateurs et supporters ont déploré le jeu proposé ou souhaité un renouvellement à la tête de l’équipe.
L’ancien milieu de terrain, passé par l’Olympique de Marseille et la Juventus Turin pendant sa carrière de joueur, a su résister aux polémiques. Son héritage restera attaché aux résultats sportifs, mais aussi à la longévité d’une relation avec les Bleus qui aura duré plus d’une décennie.
Deschamps se lâche en conférence de presse
Même si son départ est fixé après la Coupe du Monde 2026, le sélectionneur continue d’être interpellé sur cette échéance. Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 1er septembre 2025, il a abordé le sujet avec une franchise teintée d’humour et d’une certaine lassitude.
« À un moment, on en a marre de votre tronche. C’est Français », a‑t‑il lancé, une réplique crue qui a fait réagir. Il a poursuivi en confiant : « J’ai l’impression que je suis en train de faire mes adieux. La dernière année, oui. Après les critiques, il y en a toujours eu. Chacun peut avoir des avis différents, je ne regarde jamais derrière (…) La sanction, c’est tous les trois jours dans le football. »
Le ton était détendu mais déterminé. Deschamps a insisté sur son incapacité à être atteint par les attaques extérieures : « Je suis totalement imperméable à tout ce qui est extérieur. Les joueurs sont plus ou moins sensibles. Ces attaques ne m’ont jamais atteint et qui ne m’ont jamais empêché de dormir et de faire les choses pour le bien de l’équipe de France. »
Ces propos résument une posture : celle d’un entraîneur qui accepte que la critique fasse partie du métier, tout en affirmant que son engagement pour l’équipe reste intact. Il répète son objectif affiché depuis plusieurs saisons : donner à la France les moyens d’aller chercher une troisième étoile.
La fin d’un cycle programmée
Le retrait de Deschamps, planifié pour après le Mondial 2026, fixe une échéance claire pour la Fédération et les supporters. D’ici là, le sélectionneur disposera encore de plusieurs matchs et d’une grande compétition pour peaufiner son adieu public.
Sur le plan administratif comme sportif, l’annonce anticipée permet de préparer la transition. Cela laisse aussi à Deschamps le temps de tenter de décrocher ce troisième titre majeur qui scellerait définitivement son rang dans l’histoire du football français.
Restera enfin la question de l’héritage : quel entraîneur prendra la relève et dans quel style ? Pour l’heure, Didier Deschamps continue d’assumer pleinement son rôle, entre humour désabusé face aux médias et exigence professionnelle pour l’équipe nationale. Sa dernière année au poste s’annonce scrutée de près, match après match, par ceux qui l’ont soutenu et par ceux qui attendaient son départ.
