Une démission surprise en pleine matinée
Ce lundi 6 octobre, à 9h40, un communiqué officiel a annoncé que Sébastien Lecornu avait remis sa démission à Emmanuel Macron, démission que le président de la République a acceptée. L’information, livrée tôt dans la matinée, a déclenché une onde de choc au sommet de l’État et dans les rédactions : « coup de tonnerre », « journée historique », ont murmuré certains commentateurs.
L’homme de 39 ans, qui venait tout juste d’être nommé à Matignon, devait prendre la parole aux alentours de 10h45, selon les premières annonces. Dans l’intervalle, la chaîne BFM TV rapporte que tous les ministres ont annulé leurs déplacements prévus pour la journée. Parmi eux, Gérald Darmanin, qui, toujours d’après la même source, a repris ses fonctions au ministère de la Justice.
Selon le récit diffusé en continu, les événements se sont enchaînés très vite. Sébastien Lecornu, qui avait pris ses fonctions le 9 septembre dernier en succédant à François Bayrou, aurait quitté Matignon aux alentours de 8 heures pour se rendre à l’Élysée. Il s’y est entretenu un peu plus d’une heure avec Emmanuel Macron, avant de regagner son ministère vers 9h30. Moins de deux heures plus tard, la démission était officiellement déposée.
Un record de brièveté à Matignon
Le gouvernement, tout juste recomposé, avait été annoncé la veille, dimanche 5 octobre, aux alentours de 20 heures. Cette nouvelle configuration de l’exécutif n’aura donc pas tenu : le laps de temps entre l’annonce des nominations et la démission de leur chef est chiffré à 13 heures 40, une durée inédite dans l’histoire de la Ve République, selon les éléments rapportés.
En quittant Matignon si rapidement, Sébastien Lecornu devient, toujours d’après les premiers constats, le Premier ministre de la Ve République à avoir occupé le poste le moins longtemps. Il n’aura pas eu l’occasion de se présenter à l’Assemblée nationale sous cette fonction ni de prononcer un discours de politique générale. Ce constat alimente déjà les critiques de l’opposition, qui demande des explications et exige une prise de parole rapide du chef de l’État.
Réactions politiques et tension accrue
La stupeur s’est rapidement transformée en tension politique. L’opposition, réunie autour de demandes de comptes, multiplie les demandes publiques. Certains responsables évoquent même, dans des termes rapportés par les médias, la possibilité d’une dissolution ou la démission du président de la République. Face à ces appels, l’Élysée est resté pour l’heure silencieux.
Dans les heures qui ont suivi le communiqué, la rédaction de BFM TV a détaillé un matin « où tout s’est joué en moins de deux heures ». Les ministres, fraîchement nommés la veille au soir, ont été invités à se tenir prêts à revenir à Paris. Sébastien Lecornu devrait rassembler l’ensemble de ses ministres à 13 heures, a précisé la chaîne d’information.
Interrogations et calendrier serré
Plusieurs questions restent en suspens : quelles raisons ont motivé cette démission si rapide ? Quelles conséquences immédiates pour la gouvernance quotidienne et pour les dossiers urgents ? Le calendrier institutionnel va se trouver bousculé, et la nécessaire continuité de l’action publique oblige l’exécutif à clarifier la situation sans délai.
Les éléments disponibles laissent voir une journée particulièrement électrique, marquée par des annulations en cascade dans l’agenda ministériel et par des réactions politiques vives. Dans ce contexte, chaque déclaration officielle sera scrutée, et la parole présidentielle, attendue, pourrait apaiser ou enflammer un peu plus le paysage politique.
Pour l’instant, les faits établis sont ceux communiqués ce matin : démission déposée à 9h40, acceptée par le président, prise de parole annoncée vers 10h45, réunion des ministres annoncée à 13 heures, et gouvernement recomposé la veille au soir, ayant tenu 13 heures 40. Les suites de cette séquence restent à venir et devraient occuper durablement l’actualité politique.
