Le 5 décembre 2017, Johnny Hallyday s’éteignait à 74 ans, après un long combat contre un cancer du poumon diagnostiqué plusieurs années plus tôt. Sa disparition, fortement médiatisée, a laissé derrière elle une famille divisée et une succession marquée par des tensions : d’un côté Laeticia avec ses filles Jade et Joy, considérées comme privilégiées par le rockeur ; de l’autre, les aînés Laura et David, retirés du dernier testament olographe rédigé en avril 2014. Huit ans après, David Hallyday revient sur ces heures décisives, entre pardon et souvenir intact.
Des derniers instants encore douloureux
Invité de RTL « ce samedi » à l’occasion de l’anniversaire de la mort de son père, David Hallyday a raconté la douleur toujours vive liée à l’impossibilité de dire au revoir. Il affirme avoir été empêché de rendre visite à Johnny dans les heures précédant sa disparition, « sur ordre des médecins », une décision qui a profondément marqué le chanteur et compositeur.
« Tu ne te guéris jamais de ça, il me semble. Ou alors, tu es quelqu’un de spécial. Non, tu ne te guéris jamais de ça. Ça reste une blessure. Tu avances en tant qu’homme et tu dépasses les épreuves. Moi, je ne guérirai jamais de ça », a-t-il déclaré, mettant des mots simples sur un trauma familial qui ne s’efface pas.
Pardonner sans oublier
David Hallyday dit aujourd’hui avoir pardonné à sa belle‑mère et à ses deux demi‑sœurs, qui ont, elles, été auprès de Johnny jusqu’à la fin. Mais le pardon n’efface pas la mémoire des faits, insiste‑t‑il. « Le temps apaise. Mais il y a des choses que le temps n’arrange pas, on va dire. Mais on s’y fait. Il faut pardonner. Pardonner ne veut pas dire oublier. Mais le pardon est une façon de s’enlever un poids des épaules. Je pense que c’est pour la propre guérison. Mais le pardon ne veut pas dire nécessairement d’oublier. On n’oublie pas », explique le père d’Emma et Ilona Smet.
Ces mots illustrent la complexité des sentiments : réconciliation partielle, reconnaissance du rôle apaisant du pardon, mais maintien d’un souvenir intact de l’injustice ressentie.
Un interdit qui a alimenté la controverse
En novembre 2018, dans une interview accordée à Sept à Huit, David Hallyday avait déjà évoqué cet épisode en termes vifs, accusant implicitement le clan de Laeticia et le staff entourant Johnny d’avoir empêché les visites. « Le staff médical était en charge de ça », avait‑il déclaré, ajoutant : « Je pense qu’ils avaient des consignes. » Sans citer Laeticia nommément sur ce point, il a aussi affirmé ne pas l’avoir vue « de la journée ».
Ces déclarations avaient contribué à cristalliser la « guerre » autour de l’héritage et des dernières volontés du chanteur. La mise à l’écart de Laura et David du testament olographe d’avril 2014 avait déjà posé les jalons d’un conflit durable entre deux branches familiales.
Huit ans plus tard : mémoire et recomposition
À huit ans de la disparition, la famille Hallyday reste marquée par ces événements. Si certaines tensions se sont apaisées, les blessures ne sont pas effacées pour autant. David confirme qu’il a travaillé sur le pardon, non comme une effacement du passé, mais comme un moyen de se soulager et d’avancer personnellement.
Les mots employés par le fils du rockeur rappellent que les héritages célèbres mêlent souvent notoriété et douleur intime. Ils montrent aussi que le temps peut contribuer à une forme de rééquilibrage émotionnel, sans pour autant réduire à néant les rancœurs accumulées.
« Je ne guérirai jamais de ça » : cette phrase, reprise lors de son intervention sur RTL, résume la permanence d’une blessure que le public a abondamment suivie et commentée. Le récit des dernières heures de Johnny, et la question de qui a pu ou non l’approcher, restent au cœur d’une histoire familiale qui a résonné bien au‑delà des murs de Marnes‑la‑Coquette.
« Je ne guérirai jamais de ça » David Hallyday n’avait pas eu le droit dire au revoir à Johnny quelques heures avant sa disparition il y a 8 ans. @OnRefaitLaTele sur @RTLFrance avec @E_Dussart et Jade pic.twitter.com/fyt1uzXmGh
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