M6 a programmé un événement attendu par les amateurs de comédie musicale : la diffusion d’un concert réunissant la troupe de Notre‑Dame de Paris, célébrant les 25 ans du spectacle créé par Luc Plamondon et Richard Cocciante en 1998. La réunion, organisée cet été au Canada devant plus de 5 000 spectateurs, a permis à Garou, Hélène Ségara, Patrick Fiori et Daniel Lavoie de reprendre des titres emblématiques comme Le Temps des Cathédrales, Belle ou Bohémienne.
Une soirée retransmise et un documentaire en prime
M6 annonce la diffusion de ce concert exceptionnel, suivie d’un documentaire inédit plongeant dans les coulisses des comédies musicales. La chaîne évoque des productions aussi variées que Le Roi Soleil, Les Dix Commandements, Starmania ou Molière, et précise que plusieurs artistes à l’origine de ces succès témoigneront au fil du documentaire.
Sur la date précise de diffusion, les informations communiquées dans les éléments initiaux sont contradictoires : le concert est évoqué « ce samedi 29 novembre » dans une mention, tandis qu’une autre indique une programmation sur M6 « ce 26 novembre à partir de 21 heures 10 ». Le créneau horaire de 21 h 10 est toutefois clairement précisé pour la soirée annoncée par la chaîne.
Daniel Lavoie face aux « talent shows » : une critique sans détour
À l’occasion de cette soirée spéciale, Daniel Lavoie — qui incarnait Frollo dans la comédie musicale — était invité sur le plateau de Buzz TV pour TV Magazine. Le chanteur, décrit comme « septuagénaire » et « récemment marié » dans le compte‑rendu de l’entretien, n’a pas hésité à livrer une analyse tranchée des émissions‑télé visant à révéler des voix : Star Academy, The Voice et consorts.
Interrogé par Damien Canivez sur ces « pépinières de talents », Lavoie a d’abord pris le temps de répondre : « Je ne sais pas ce que j’en pense. J’y ai réfléchi beaucoup et je n’ai pas trouvé de réponse. » Puis il a développé une critique de l’écosystème musical contemporain : « Je pense que c’est là qu’est rendu le showbiz avec les maisons de disques qui ont disparu grâce à Spotify, Amazon et Apple Music. Il n’y a plus de maison de disques maintenant pour développer des artistes. Il ne reste que les talents show pour révéler quelqu’un mais… Hélas, je pense que ça révèle souvent des gens qui ne durent pas très longtemps. C’est un peu l’histoire du siècle. »
L’artiste a résumé son jugement de façon plus lapidaire en plateau via un extrait partagé sur les réseaux : « C’est fabuleux pour révéler des chanteurs mais ça ne dure pas longtemps. » Cette prise de position, nette et critique, a été relayée avec le hashtag #BuzzTV et un extrait vidéo sur Twitter.
Réactions et contexte
Les propos de Daniel Lavoie résonnent particulièrement dans un paysage musical transformé par le streaming. Son constat pointe la disparition progressive des structures traditionnelles de développement artistique, remplacées par des circuits courts et médiatiques où l’exposition télévisuelle joue un rôle majeur.
Cette analyse peut heurter les partisans des émissions‑concours, qui rappellent le parcours durable de certains anciens candidats : Jenifer, Slimane, Kendji Girac — tous cités en référence dans la conversation autour des « talents shows ». La diversité des trajectoires montre que les émissions peuvent à la fois lancer des carrières pérennes et propulser des phénomènes éphémères.
Une soirée pour les nostalgiques
Au‑delà du débat sur l’industrie musicale, la diffusion du concert de Notre‑Dame de Paris vise un autre public : les nostalgiques. Retrouver sur scène des voix qui ont marqué une génération, chanter à nouveau des titres devenus classiques de la comédie musicale française, constitue un événement attendu.
La programmation de M6, complétée par un documentaire sur l’histoire de ces spectacles et les témoignages des artistes, propose un double angle — spectacle et récit — pour comprendre l’impact culturel durable de ces productions.
La soirée devrait donc ravir les amateurs du genre et relancer la discussion sur la manière dont se construit aujourd’hui la célébrité musicale. Les téléspectateurs devront toutefois vérifier localement la date exacte de diffusion, la communication initiale comportant des éléments discordants concernant le week‑end annoncé.
