Daniel Auteuil révèle sa dyspraxie tardive dans 15 ans et demi : impact psychologique, parcours scolaire alternatif pour son fils et appel à mieux comprendre le TDC (4–6 %)

Table of Content

Ce jeudi 6 novembre 2025, la chaîne Novo 19 diffuse 15 ans et demi, la comédie tendre signée François Desagnat et Thomas Sorriaux, avec Daniel Auteuil, François Damiens, François Berléand et Julie Ferrier. Le film raconte l’histoire d’un père un peu dépassé qui tente de renouer avec sa fille après des années d’absence. Dans la vie, Daniel Auteuil se présente en revanche comme un père très présent et attentif : il est père de trois enfants — Aurore, Nelly et Zachary — et a partagé publiquement une découverte intime qui l’a rapproché de son plus jeune fils : la dyspraxie. 

Une découverte « par ricochet »

C’est au détour d’une interview sur France Bleu que l’acteur a expliqué avoir appris qu’il était dyspraxique « par ricochet », en observant le diagnostic posé sur son fils Zachary. « Je pense que je suis un autodidacte de la dyspraxie. Je ne savais pas que je l’étais. C’est quand plus tard, on a décelé chez mon fils ce même truc et qu’on a quitté l’enseignement normal pour aller dans une école dite alternative que j’ai compris », a-t-il confié.

La dyspraxie, ou trouble développemental de la coordination (TDC), est comparée par de nombreux spécialistes à la dyslexie, mais appliquée à la geste : elle altère la planification et la coordination des gestes volontaires. Selon les chiffres communiqués, elle concerne environ 4 à 6 % de la population et se manifeste par une maladresse apparente, des difficultés à écrire, à boutonner une chemise ou à organiser ses mouvements.

Un impact intime et professionnel

Daniel Auteuil n’a pas caché l’impact psychologique de ce diagnostic tardif. « On souffre ! On souffre ! », a-t-il déclaré, avouant avoir longtemps cru « être un crétin » avant que la dyspraxie ne soit identifiée. Il explique que le trouble enlève confiance en soi et oblige à devenir autodidacte. « Mais d’être autodidacte vous enlève à vie une certaine assurance. Moi, si on m’avait pris au Conservatoire d’art dramatique, je n’aurais pas attendu presque 40 ans avant de jouer une pièce classique », a-t-il ajouté.

Dans sa vie familiale, l’acteur a cherché à offrir à Zachary un parcours différent. Né en 2009 de son union avec l’artiste Aude Ambroggi, le jeune garçon fréquente une école alternative où la musique et le dessin tiennent une place importante. Pour son père, l’objectif est simple : « Je veux qu’il ne pâtisse pas autant que moi. » Selon Daniel Auteuil, cette prise en charge et les forces propres de son fils — qu’il décrit comme « libre, créatif, différent — et c’est sa plus grande force » — ont créé un lien fort entre eux.

La dyspraxie au cœur d’un débat public

La prise de parole de l’acteur a contribué à mieux faire connaître ce trouble, mais la dyspraxie reste parfois mal comprise et stigmatisée. Le sujet a resurgi dans l’actualité lors du procès de Stéphane Plaza, jugé pour violences présumées envers d’anciennes compagnes, au cours duquel l’animateur a évoqué sa dyspraxie pour expliquer une maladresse potentiellement en cause dans certains gestes. Cette défense a suscité des réactions et réinterrogé la façon dont le TDC est perçu.

L’Inserm rappelle que la dyspraxie est un trouble neurologique affectant la coordination motrice, la motricité fine et la perception de l’espace. De leur côté, les représentants associatifs ont tenu à recadrer l’interprétation des faits. La Fédération Dyspraxique Mais Fantastique (FDMF) a publié un communiqué pour souligner que « Le TDC n’est en aucun cas associé à des comportements violents. Les personnes dyspraxiques souffrent souvent d’un manque de confiance en elles, et sont plus susceptibles d’être bienveillantes que violentes ». La fédération a invité les médias à traiter le sujet avec rigueur afin d’éviter d’ajouter de la stigmatisation aux difficultés déjà rencontrées par les personnes concernées.

La résilience d’un acteur reconnu

Si la dyspraxie a laissé des traces dans le parcours personnel de Daniel Auteuil, elle n’a jamais été un frein à sa carrière artistique. L’acteur et réalisateur, nommé quatorze fois aux Césars, a remporté le César du meilleur acteur en 1987 et de nouveau en 2000, et obtenu en 1996 le Prix d’interprétation masculine du Festival de Cannes pour Le Huitième Jour. À propos de son trouble, il affirme : « La dyspraxie m’a appris la vertu du travail quand on n’est pas doué. »

Cette phrase résume une trajectoire faite d’efforts et d’adaptations. Aujourd’hui, en révélant son vécu, Daniel Auteuil participe à une mise en lumière d’un trouble encore trop souvent méconnu, tout en rappelant qu’un diagnostic ne définit pas un destin artistique ou personnel. Purs faits rapportés, témoignages et positions d’organisations spécialisées composent un tableau nuancé auquel la parole d’une figure publique apporte visibilité et humanité.

Society News

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Featured Posts

Featured Posts

Chaque jour l’actualité des célébrités, les buzz du moment et les tendances qui font parler. Mode, vie privée, événements et révélations : retrouvez en un clic l’essentiel du monde people et lifestyle.

Featured Posts