Nicolas Sarkozy a entamé sa troisième journée derrière les barreaux après son incarcération ce mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris. L’ancien président de la République avait été condamné, il y a un mois, à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Il nie farouchement les faits et a annoncé son intention de faire appel.
Avant d’être placé en détention, Nicolas Sarkozy avait publié un message sur Instagram : « La vérité triomphera », assurant ainsi à ses partisans qu’il contesterait la décision judiciaire.
Un reportage consacré à l’opération « Sauver Sarko »
Ce jeudi 23 octobre, France 2 a diffusé un numéro de Complément d’enquête consacré aux coulisses d’une opération nommée « Sauver Sarko ». Le magazine, présenté par Tristan Waleckx, a examiné des éléments autour d’une action supposée menée en 2020. Selon le reportage, « une équipée secrète […] aurait fait pression » sur Ziad Takieddine — présenté comme marchand de biens franco-libanais et mentionné comme décédé le 23 septembre 2025 dans les éléments cités — afin de tenter de blanchir l’ancien président en échange d’argent.
Ces accusations sont rapportées par le magazine. Elles concernent des démarches et pressions alléguées et s’inscrivent dans un dossier déjà sensible, au cœur de plusieurs controverses judiciaires et médiatiques. L’enquête télévisée reprend donc des témoignages et documents visant à éclairer ces tentatives présumées de défense politique.
Une séquence insolite devant la prison de la Santé
Après la diffusion, Tristan Waleckx est sorti de l’enceinte du studio et a installé ses fauteuils rouges devant la prison de la Santé pour poursuivre le débat. Face à lui, l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, était l’invité principal de l’émission.
La scène a basculé dans l’insolite lorsque la voie n’avait pas été bouclée pour le tournage : un automobiliste est passé derrière les journalistes, puis a crié depuis sa fenêtre — selon les images diffusées — « Libérez Sarkozy ! Sarkozy, on est avec toi ! » avant de reprendre la route. La séquence a été relayée à l’antenne et sur les réseaux sociaux, accompagnée d’un extrait vidéo publié sous la forme d’un message Twitter : « Quand tout à coup devant la prison de la Santé #ComplémentDEnquête #France2 pic.twitter.com/BpW289E0sv ».
Ce passage illustre la forte émotion autour du dossier Sarkozy et la polarisation des réactions, y compris à proximité immédiate du lieu de détention. Il souligne aussi la difficulté pour les équipes de tournage de maîtriser un plateau en extérieur, quand l’actualité judiciaire suscite mobilisation et réactions publiques spontanées.
Une naissance annoncée en famille
Alors que l’ancien président est détenu, une nouvelle d’ordre familial est venue rappeler la présence d’événements heureux dans son cercle intime. Son fils Louis, né en 1990, et son épouse Natali ont annoncé la naissance de leur premier enfant le 24 octobre. Le nouveau-né a été prénommé Sylla Nicolas Sarkozy, selon une publication relayée sur Instagram.
Cet heureux événement porta un éclairage contrasté sur la période : au moment où Nicolas Sarkozy fait face à des poursuites et à la prison, il reçoit en même temps la nouvelle d’un petit-fils. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’ancien chef de l’État goûte aux joies de la grand-parentalité : son fils Jean lui a déjà donné deux petits-enfants, Solal (né le 13 janvier 2010) et Lola (née le 16 avril 2012).
Sur le plan familial, Nicolas Sarkozy est père de quatre enfants. Sa fille unique, Giulia, âgée de quatorze ans, est née de sa relation avec la mannequin et chanteuse Carla Bruni. Il a également trois fils issus de précédentes unions : Pierre (né en 1985), Jean (né en 1986) et Louis (né en 1990). Le couple Louis–Natali, âgé d’environ 28 ans pour lui selon les éléments publics, a officialisé la naissance via Instagram, rappelant l’usage courant des réseaux sociaux pour partager des informations familiales.
Politiquement, Louis Sarkozy s’implique aussi : il a annoncé sa candidature à la mairie de Menton pour les élections municipales à venir. Son engagement local s’inscrit dans la continuité d’une famille très présente dans l’espace public et politique français.
L’actualité judiciaire, les reportages médiatiques et les événements familiaux se mêlent ainsi autour d’une figure toujours très suivie par l’opinion publique. Les prochaines étapes juridiques, dont l’appel annoncé par Nicolas Sarkozy, seront observées de près par les médias et les soutiens de l’ancien chef de l’État.


