Marc-Olivier Fogiel a raconté, mercredi 17 septembre 2025, les coulisses d’un entretien exclusif obtenu au prix de concessions personnelles. Au micro de Sarah Lecœuvre et Damien Canivez, pour le Buzz TV du Figaro, le journaliste de RTL et ancien directeur général de BFM TV a détaillé comment il a réussi, quelques jours avant l’ouverture du procès, à interviewer l’ex-compagne de Cédric Jubillar.
Le contexte : une affaire toujours au cœur de l’actualité
Rappel des faits : Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre 2020 et demeure introuvable. Son compagnon de l’époque, Cédric Jubillar, a été mis en examen et placé en détention provisoire à partir de juin 2021. Le principal suspect doit comparaître devant la justice à partir du 22 septembre 2025. C’est dans ce contexte très médiatisé que s’inscrit l’entretien obtenu par Fogiel.
Interrogé dans l’émission du Figaro, le présentateur a expliqué que l’entretien avec l’ancienne compagne du détenu — qu’il présente comme « la dernière » avant l’arrestation — n’a pas été simple à programmer. Il a insisté sur la nécessité de s’adapter aux rythmes privés des protagonistes et sur la patience requise pour lancer une conversation qui pouvait être décisive médiatiquement.
Des semaines d’échanges avant un créneau de nuit
« Lundi matin, j’ai interviewé l’ex-compagne, la dernière de Cédric Jubillar, à qui il aurait fait ses révélations d’assassinat. Ça a été très compliqué à faire et pour vous raconter les coulisses, ça fait des semaines que je parle avec elle par SMS, que ‘oui, non, peut-être, pas là’ », a raconté Marc-Olivier Fogiel.
Le rendez-vous s’est finalement dessiné au dernier moment. Fogiel a raconté qu’il avait un engagement professionnel tard dans la journée et qu’un dîner prévu avec son mari a sauté au profit de l’interview : « Et en fait, hier soir, mon mari m’attendait pour dîner à 22h30 parce que j’avais un engagement professionnel avant. Et à 22 heures, elle m’a donc envoyé un SMS pour me dire : ‘vous m’en voyez désolée, on n’a pas pu le faire encore aujourd’hui. Mais maintenant, vous ne pourriez pas ?’ J’ai dit : ‘Ben si, en fait, je pourrais’. Donc, je suis retourné à RTL à vingt-deux heures. »
Le journaliste précise qu’il a finalement mené un entretien d’environ quarante minutes. Il décrit le récit de la femme comme « très fort » et confie retrouver le plaisir du terrain : « C’est ce qui fait que moi, j’ai eu envie de faire ce métier, c’est avoir une vie pas classique. C’est pas exceptionnel de retourner à la radio à 22 heures, mais bon… »
Avec autodérision, il évoque le retour tardif à la maison : « Quand je suis rentré un peu tard le soir, j’avais mon bol de soupe qui m’attendait tout seul. Je l’ai interviewée pendant quarante minutes quasiment. C’est très fort ce qu’elle raconte (…) Je retrouve du plaisir à y retourner, à l’obtenir et me dire : ‘Ah voilà ! J’ai réussi à le faire’. »
Les concessions privées derrière l’exclusivité
La difficulté de concilier vie professionnelle et vie privée ressort dans le récit. Fogiel assume d’avoir sacrifié un moment à deux pour obtenir une parole potentiellement importante dans un dossier judiciaire toujours sensible. « Mon mari a dû dîner seul », a-t-il résumé en souriant, promettant de « se rattraper » tout en restant conscient de l’enjeu professionnel qui venait de se conclure.
Cette anecdote illustre la mécanique souvent invisible des interviews exclusives : patience, disponibilité et parfois, pénalité personnelle. Fogiel souligne que la relation nouée par SMS et la persévérance ont fini par payer, offrant au public des éléments supplémentaires sur une affaire qui reste très suivie.
Le reportage et le récit des coulisses ont été diffusés dans le #BuzzTV du Figaro. Un extrait partagé sur Twitter reprend la formule citée par Fogiel : « Mon mari a du dîner seul » (voir le post : https://pic.twitter.com/6c63gTkn7S).
Au-delà de l’anecdote, l’entretien s’inscrit dans la préparation médiatique et judiciaire d’un procès attendu à partir du 22 septembre 2025. Les propos de la dernière compagne de M. Jubillar, tels que rapportés par Fogiel, viendront nourrir l’intérêt public et les interrogations entourant la disparition de Delphine Jubillar.


