Christophe Lemaître ne retrouvera plus les lignes droites d’un stade aux prochains grands championnats. Après sa tentative infructueuse de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, le sprinteur a décidé de mettre un terme à sa carrière de haut niveau. Mais celui qui reste dans l’histoire de l’athlétisme français ne quitte pas le sport pour autant : il officie désormais comme coach dans des salles de fitness de Moselle.
Du tartan aux podiums des salles de sport
Selon un reportage diffusé par France TV Sport et relayé sur leur compte X, Christophe Lemaître a troqué ses pointes pour des planches de step et des cours collectifs. « On ne s’attendait pas forcément à le retrouver là. Christophe Lemaître a délaissé les pistes d’athlétisme pour les podiums des salles de fitness. Le plus grand sprinteur de l’athlétisme français est aujourd’hui coach sportif en Moselle », indique le sujet.
Lemaître le confirme lui-même dans le documentaire, évoquant un désir de rester dans le milieu sportif tout en explorant de nouvelles voies. « C’était pour moi une évidence de rester dans le milieu du sport. Je ne savais pas encore au début dans, dans quelle filière, dans quel domaine exactement je voulais, je voulais être », confie-t-il. Après une période de réflexion et d’essais, il dit avoir trouvé ce qui lui « plaisait le plus et pouvoir vivre une nouvelle passion, finalement ».
Une formation pour préparer la reconversion
L’an dernier, Christophe Lemaître a suivi une formation d’éducateur sportif au CREPS de Nancy. Sa spécialisation porte sur « les métiers de la remise en forme », une orientation que France TV Sport décrit comme « une vraie révélation » pour l’ancien champion. Cette formation lui a permis d’acquérir des compétences pédagogiques et techniques adaptées aux cours collectifs et à l’encadrement d’adhérents en salle.
Aujourd’hui, il anime des séances variées : step, renforcement musculaire, cross-training. « J’ai appris que j’aimais animer, j’aimais animer des cours de step, des cours de ranfo, de cross training et être au contact des adhérents. C’est quelque chose qui m’a surpris, au bon sens du terme évidemment. Et j’adore faire ce que je fais », explique-t-il dans le documentaire.
Un palmarès qui a marqué l’athlétisme français
La nouvelle carrière de Christophe Lemaître s’inscrit dans le sillage d’un palmarès significatif. Premier athlète blanc à descendre sous la barre des 10 secondes au 100 m, il a été sacré champion d’Europe à quatre reprises et a inscrit son nom parmi les médaillés mondiaux. Aux Jeux Olympiques de Rio, en 2016, il est monté sur la troisième marche du podium du 200 m, décrochant la médaille de bronze derrière Usain Bolt.
Ces succès ont construit sa réputation et expliquent en partie l’intérêt médiatique autour de sa reconversion. Si ses performances sur piste ont fait l’objet d’une large couverture, son choix de rester proche des pratiquants, cette fois en club, soulève une curiosité légitime chez les observateurs du sport.
Ce que révèle ce virage professionnel
La transition de Lemaître illustre une trajectoire fréquente chez les sportifs de haut niveau : après l’effort de la compétition, trouver une nouvelle manière de partager l’expérience acquise. Son parcours montre aussi l’importance de la formation pour légitimer un changement de métier. Le CREPS de Nancy a fourni un cadre formel à cette reconversion, centrée sur la remise en forme et l’encadrement collectif.
Le reportage de France TV Sport, partagé sur X, fournit un aperçu concret de son quotidien en Moselle. On y voit l’ex-champion à l’œuvre, intervenant auprès de personnes souhaitant se remettre en forme. Le témoignage personnel de Lemaître insiste sur l’épanouissement retrouvé dans l’animation de séances et le contact avec les adhérents.
Si Christophe Lemaître n’apparaîtra plus sur les listes de sélection des grandes compétitions internationales, il conserve une place visible dans le monde sportif, désormais au service du grand public. Le changement d’équipement — des pointes au micro du coach — illustre une reconversion réussie, fondée sur la formation et l’envie de transmettre.
Pour mémoire, le reportage de France TV Sport a été partagé sur X ; la publication comprenait également une illustration du sujet (pic.twitter.com/yplcSEjwK1).


