Ce 3 décembre 2025, Christian Karembeu fête ses 55 ans. Pour beaucoup, le milieu kanak reste surtout associé à l’épopée des Bleus et à cet été 1998 où la France a soulevé sa première Coupe du monde. Icône du football français, il forma durant plus d’une décennie, avec Adriana Karembeu, l’un des couples les plus médiatisés de la fin des années 1990 et du début des années 2000.
Un coup de foudre à 10 000 mètres d’altitude
Leur histoire commence comme une scène de cinéma. À la fin des années 1990, Adriana Sklenaříková, alors mannequin en pleine ascension, croise Christian Karembeu à l’aéroport de Milan. Elle aperçoit d’abord son dos, une silhouette qui la frappe. Quelques instants plus tard, dans le bus vers l’avion, c’est lui qui engage la conversation en lâchant un simple compliment : « Vous êtes très grande. »
Le charme opère immédiatement. Adriana confiera plus tard : « Après ça, il pouvait dire n’importe quoi, c’était déjà fait. » Lors de leur première discussion, elle ne sait pas encore qu’il est footballeur célèbre. « Je lui ai demandé ce qu’il faisait dans la vie. Il m’a dit : ‘Je joue au foot’. Et moi : ‘Non mais pour gagner ta vie, tu fais quoi ?’ » Il lui faudra l’évocation d’une « petite finale » à Paris pour comprendre qu’elle venait de rencontrer un futur champion du monde.
Très vite débute une relation intense, rythmée par les défilés d’Adriana et les matches de Christian, avec des retrouvailles souvent volées entre deux avions. « Au début, c’était vraiment chaud, » dira Adriana. « On ne se voyait pas assez, mais chaque fois qu’on était ensemble, c’était bon. » Le couple mène alors une vie sans routine : il joue en Italie, elle défile aux quatre coins du monde. Pour le retrouver lors des mises au vert, Adriana raconte s’être parfois déguisée en perruque et casquette pour infiltrer les hôtels de son mari.
Treize ans de mariage puis la rupture
Les deux amoureux se marient en 1998. Treize ans plus tard, en 2011, ils annoncent leur séparation. La décision surprend, tant leur image publique semblait soudée à la légende de 1998. Des rumeurs d’infidélité circulent alors, rumeurs qu’Adriana démentira catégoriquement : « Je n’ai jamais trompé mon mari. C’est moi qui suis partie. »
Selon elle, la fracture s’est creusée après la fin de la carrière sportive de Christian. Libéré du rythme du football, il vit « à 300 à l’heure », tandis qu’elle ne parvient plus à suivre. « On s’est perdus sans le faire exprès. On n’arrivait plus à se retrouver. Nous n’avions plus de vie de couple, » explique-t-elle, ajoutant : « J’ai préféré partir pour ne pas abîmer ce qu’on avait construit. »
Adriana conservera le nom de son ex-époux, expliquant qu’elle s’était « construite » ainsi. Malgré des paroles affectueuses — « Christian, c’est mon sang » — elle révèle que, contrairement aux idées reçues, les deux anciens époux n’ont pas maintenu de contact : « Depuis le jour où l’on s’est quittés, on ne s’est jamais reparlé ni revus. »
Vies séparées : nouveaux engagements et nouvelles familles
Après la séparation, chacun trace sa route. Christian Karembeu trouve une stabilité en Grèce, où il assume un rôle d’ambassadeur et de conseiller stratégique à l’Olympiakos, club où il avait terminé sa carrière. Côté cœur, il se remarie en 2018 avec la skieuse libanaise Jackie Chamoun. Il est aujourd’hui père de trois enfants et partage son temps entre engagements liés au sport et actions humanitaires.
Adriana Karembeu poursuit pour sa part une carrière multifacette : mannequin, présentatrice et ambassadrice de la Croix-Rouge. Elle devient mère en 2018 d’une petite Nina, née de son union avec Aram Ohanian, relation qui s’est depuis terminée. Très discrète sur sa vie privée, Adriana confirme cependant en 2024 être de nouveau en couple avec Marc Lavoine et affirme : « Je suis libre. Et même en couple, je veillerai à le rester toute ma vie. »
Si leurs chemins se sont éloignés, l’image du couple Karembeu — née d’un coup de foudre à l’aéroport et scellée par la victoire de 1998 — reste ancrée dans la mémoire médiatique. Chacun, à sa manière, poursuit aujourd’hui un engagement public entre carrière, famille et causes humanitaires.


