Christian Brincourt, grand reporter emblématique de TF1, est mort à 90 ans (1er sept. 2025) — pilier de Paris Match et témoin des grands conflits

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Le journaliste et grand reporter Christian Brincourt est décédé ce lundi 1er septembre 2025 à l’âge de 90 ans, a annoncé Jérôme Béglé, directeur de la rédaction de Paris Match. Dans la nécrologie publiée par le magazine, Béglé n’évoque pas la cause du décès, mais il dresse le portrait d’un « homme aux 1000 vies » dont la carrière a traversé les grands événements du XXe siècle et du début du XXIe.

Un grand reporter sur tous les fronts

Dans sa nécrologie, Jérôme Béglé rappelle que Christian Brincourt était « journaliste depuis 1960 et son entrée à Radio Luxembourg », et qu’il « se rendait là où le monde s’enflammait et crachotait ». Pour la radio puis pour TF1, Brincourt a couvert de nombreux conflits et crises : les guerres d’Algérie et du Vietnam, la guerre des Six Jours, la guerre du Golfe, ainsi que les famines au Biafra et en Éthiopie. Il a aussi suivi les attentats, les coups d’État et les grandes drames qui ont marqué la planète.

Ces épreuves ont forgé le style du reporter : précis, direct et souvent confronté au danger. Arrivé sur TF1 en 1971, Christian Brincourt a réalisé pendant plus de deux décennies des « 52 minutes » pour les magazines de la chaîne. Il a par ailleurs assuré les fonctions de rédacteur en chef du service grands reportages, contribuant à faire du format long un rendez-vous d’information et d’enquête pour le public français.

Un métier d’aventurier et de passionné

Au-delà des zones de conflit, Brincourt aimait l’aventure. Il avait une attirance pour les sports extrêmes et les grandes expéditions. Il a suivi des alpinistes lors de l’ascension de l’Everest en 1978 et mené des reportages en mer pour de vastes expéditions. Ces expériences l’ont placé à l’équilibre entre reporter de guerre et chroniqueur d’exploits humains, capable de raconter aussi bien les grandes tragédies que les exploits sportifs.

Son parcours professionnel débute à la radio et s’étend à la télévision et à la presse écrite. À Paris Match, il a signé de nombreux portraits et reportages. Son travail s’inscrit dans une époque où le grand reportage était conçu comme une immersion prolongée, un format exigeant tant sur le plan humain que sur celui de la narration.

Amitiés et confidences de stars

Lorsque Christian Brincourt n’enquêtaIt pas sur des trafics ou des crises internationales, il recueillait les confidences de personnalités du monde du spectacle. Il a interviewé pour Paris Match des figures aussi diverses que Lino Ventura, Jacques Brel, Brigitte Bardot et, surtout, Jean‑Paul Belmondo. Ces rencontres ont forgé une double réputation : celle d’un journaliste exigeant et celle d’un ami fidèle.

Son lien avec Jean‑Paul Belmondo a été particulièrement commenté. En 2021, après la mort de Belmondo, Brincourt confiait au magazine qu’il avait « mis de côté la star pour côtoyer au quotidien un homme ». Il racontait que leur relation avait pris un tournant en 2006, « au centre de rééducation médical de Granville » : « un col du fémur brisé pour lui et une prothèse au genou pour moi nous ont fait bénéficier des mêmes soins. Cent repas partagés devant la mer, des heures côte à côte en fauteuil roulant tissent une complicité… » Ces mots soulignent l’importance d’un compagnonnage né de l’épreuve et non du seul faste médiatique.

Brigitte Bardot a également réagi à l’annonce du décès de Brincourt. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle écrit : « C’est affreux ! J’ai le cœur en mille morceaux. Mon ami, mon jumeau, ‘Ma Brinque’, Christian Brincourt est mort. » (voir : pic.twitter.com/BJ78vTpY2Y). Cette émotion publique montre combien Brincourt restait, aux yeux de ses contemporains, une figure appréciée et proche.

La carrière de Christian Brincourt illustre une époque du journalisme où le grand reportage était un métier d’engagement. De Radio Luxembourg aux plateaux de TF1 et aux pages de Paris Match, il a su alterner enquêtes internationales, récits d’aventure et portraits intimes. Sa disparition marque la fin d’un pan du journalisme d’immersion.

Jérôme Béglé, qui a signé la nécrologie, n’indique pas les circonstances précises du décès. Reste le souvenir d’un journaliste qui, dit-on, « se rendait là où le monde s’enflammait », et d’un homme qui a entretenu des liens durables avec des icônes du cinéma et de la chanson.

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