Invitée dans Small Talk, l’émission de Konbini animée par David Castello-Lopes, Charlotte Cardin a livré un témoignage sobre et intime sur un épisode difficile de sa vie familiale : la mort de son grand‑père, qui a eu recours à l’aide médicale à mourir, une pratique légale au Québec.
Un récit personnel et posé
La chanteuse québécoise, connue pour son titre Feel Good et pour son franc‑parler, est revenue sur ce moment avec une émotion contenue. « Mon grand‑père a reçu l’aide médicale à mourir. Au Québec, c’est légal (…), chose que je trouve très importante », a‑t‑elle confié dans l’émission.
Elle a ensuite décrit la dégradation de l’état de santé de son aïeul. « Mon grand‑père était très malade, il avait Parkinson depuis longtemps. C’était un homme qui était fier. Sa famille, c’était tout pour lui et là, il perdait vraiment sa dignité, il perdait toutes ses facultés de base », a précisé l’artiste.
Face à cette situation, le grand‑père a exprimé le souhait de « partir, entouré de tout le monde qu’il aimait ». Charlotte Cardin a qualifié cet instant de profondément intime et fondateur pour elle. « On était avec lui, on était tous couchés autour de lui dans son lit d’hôpital. C’est un très beau moment dans ma vie », a‑t‑elle raconté. Elle a ajouté avoir « carrément vu le moment où il est parti. »
Un épisode qui redéfinit le rapport à la fin de vie
Loin d’une description dramatique, l’artiste a présenté cette expérience comme une étape clé dans son rapport à la mort et à la famille. Le récit met en avant une forme d’apaisement collectif, malgré la difficulté de la situation.
« Ça m’a fait réfléchir à plein de choses, mais aussi, on a pu être avec lui dans ce moment‑là », a expliqué Charlotte Cardin. Ces mots soulignent l’importance de la présence et du partage au chevet d’un proche en fin de vie.
Son témoignage illustre aussi la complexité des émotions mêlées à une décision d’aide médicale à mourir : respect du souhait de la personne, douleur de la séparation et nécessité d’accompagner dignement un proche en perte d’autonomie.
Cadre légal et contexte
Charlotte Cardin a rappelé que l’aide médicale à mourir est légale au Québec. Dans le contexte québécois, cette pratique est encadrée par la loi, qui prévoit les conditions d’accès et l’accompagnement médical.
En comparaison, la question reste plus discutée ailleurs. L’article évoque que, dans un autre contexte national, l’Assemblée nationale n’a adopté une loi sur l’aide à mourir qu’en première lecture récemment. Cette information reflète l’existence de débats parlementaires et sociétaux distincts selon les pays et les juridictions.
Le droit à l’aide à mourir vise, selon la formulation citée dans l’entretien, à « autoriser et à accompagner une personne qui en a exprimé la demande à recourir à une substance létale (…) afin qu’elle se l’administre ou, lorsqu’elle n’est pas physiquement en mesure d’y procéder, se la fasse administrer par un médecin ou par un infirmier ». Ces éléments renvoient aux aspects médicaux et légaux qui entourent ce type de décision.
Une confidence rendue publique
Le témoignage de Charlotte Cardin a été rendu public lors de son passage dans l’émission Small Talk. Il complète les confidences régulières de la chanteuse sur son parcours artistique et personnel.
En parlant ouvertement de la fin de vie de son grand‑père, elle a offert aux auditeurs une fenêtre sur des choix intimes et sur la manière dont une famille peut vivre un départ voulu et accompagné. Son récit touche à des thèmes universels : la dignité, l’amour familial et la manière d’endosser la perte d’un proche.
Sans verser dans le sensationnalisme, cet échange illustre la façon dont des personnalités publiques peuvent mettre leur notoriété au service d’un partage d’expérience. Le témoignage de Charlotte Cardin, à la fois sobre et poignant, rappelle que les discussions autour de la fin de vie restent profondément humaines et fréquemment chargées d’émotion.


