Calogero rejette le modèle Balavoine : face à la notoriété, il refuse l’engagement politique imposé et prône pudeur, distance et nuance héritée de ses origines

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Daniel Balavoine reste l’une des figures les plus marquantes des coups d’éclat médiatiques en France. Ses prises de position tranchées et ses face-à-face avec des responsables politiques ont forgé une image de l’artiste engagé. Mais Calogero, invité de Didier Varrod dans l’émission Quai N°8 (LCP), a choisi de se démarquer clairement de ce modèle lors d’un entretien franc et posé.

Une question récurrente et une réponse posée

Calogero raconte d’emblée la récurrence de la question qui lui est souvent posée : « On m’a souvent dit : Mais pourquoi tu ne t’engages pas plus ? Pourquoi tu ne fais pas comme Daniel Balavoine sur un plateau, affronter un homme politique ? » Il confie être presque amusé par l’inscription de cette interrogation dans le paysage médiatique qui entoure les artistes.

Pour le chanteur, la comparaison avec Balavoine ne va pas de soi. Il explique qu’il ne considère pas la politique comme un « terrain de jeu médiatique » et refuse l’idée d’un devoir d’engagement imposé aux artistes. Ces mots dessinent une ligne de conduite claire : la notoriété d’un artiste ne fait pas de lui, automatiquement, un conseiller ou un guide politique.

Pudeur, distance et origine sociale

Calogero revendique une forme de pudeur et une distance assumée par rapport au débat politique. « On est tous différents. Moi, je considère que ce n’est pas parce que j’ai eu du succès avec mes chansons que je dois donner des conseils politiques à mon public », dit-il, refusant ainsi d’être un « influenceur involontaire » pour ses fans.

Il évoque aussi ses racines sociales pour expliquer sa posture. Fils d’ouvrier, il rappelle son expérience des petits boulots et des réveils matinaux : « Quand on devient un chanteur à succès, on a la chance de pouvoir se lever à l’heure qu’on veut. Moi, je sais ce que c’est que de se lever à 7 heures du matin… J’ai fait plein de petits boulots et je suis fils d’ouvrier donc ce n’est pas parce que je suis chanteur que je vais dire : ‘toi vote pour untel, toi vote pour untel’. » Cette évocation sert à justifier son refus d’imposer un point de vue politique, estimant que sa réussite artistique ne lui confère pas un mandat moral ou civique.

Il ajoute que la politique reste, à ses yeux, « tellement complexe et tellement intéressante aussi », soulignant ainsi une curiosité pour le sujet sans pour autant s’en faire le porte-voix.

Ni dénigrement ni complaisance : une position nuancée

Plutôt que de céder au « tous pourris » facile, Calogero adopte une posture nuancée à l’égard des hommes et femmes politiques. « Je ne crache pas sur les politiciens, je trouve que c’est très courageux de donner sa vie. Ils nous embourbent tous, c’est sûr, mais je trouve ça courageux. C’est trop facile de dire : tous des pourris. En fait, ce que je n’aime pas, c’est les discours convenus. »

Par ces propos, il remet en question la caricature du politicien systématiquement décrié par une partie de l’opinion. Pour Calogero, reconnaître le courage de l’engagement politique n’implique pas d’adhérer à tous les discours ou à toutes les postures publiques. Il refuse le rôle d’opposant automatique mais se tient à distance des envolées moralisatrices destinées à simplifier un débat complexe.

Un choix conscient pour un artiste public

Le positionnement de Calogero illustre une réflexion consciente sur la place de l’artiste dans l’espace public : comment concilier visibilité, responsabilité et intimité ? Son refus d’endosser le costume de l’artiste militant à tout prix correspond à une conception où la création musicale et la prise de parole politique ne sont pas nécessairement superposables.

Cette interview, diffusée dans Quai N°8 sur LCP et animée par Didier Varrod, montre un artiste soucieux de clarifier sa posture. Il ne rejette pas le débat public ni l’intérêt pour la politique, mais il se refuse à jouer un rôle qu’il n’a pas choisi, préférant laisser à chacun — auditeurs, citoyens, artistes — la liberté de décider de son propre engagement.

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