Une vidéo filmée dans les coulisses d’un spectacle d’Ary Abittan a déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux. On y entendrait Brigitte Macron tenir des propos très durs à l’encontre de militantes féministes, en utilisant l’expression « sales connes ». L’extrait, diffusé sans le consentement apparent des personnes présentes, a rapidement été partagé et commenté, provoquant incompréhension et indignation.
La séquence devenue virale
Les images à l’origine de la controverse ont été tournées dans ce que la Première dame décrit comme une loge privée. Selon les éléments rendus publics, la vidéo montre une discussion entre Brigitte Macron et l’humoriste Ary Abittan; elle a été captée à l’insu des protagonistes et relayée sur plusieurs plateformes.
La force de la diffusion et la nature des mots employés ont suscité une réaction rapide, notamment au sein de mouvements féministes. Beaucoup ont exprimé leur choc face à l’emploi d’un langage perçu comme violent, tenu selon eux par une figure publique occupant une place symbolique importante.
Explications et excuses de Brigitte Macron
Quelques jours après la publication virale, Brigitte Macron a choisi de répondre publiquement au micro de Brut. Elle a d’abord insisté sur le caractère privé de la scène: « Cela n’était absolument pas destiné à être public. Je suis montée dans la loge d’un ami qui avait peur, j’étais avec ma fille et deux autres personnes. »
Face à la polémique, elle a cherché à replacer ses propos dans leur contexte. « Et quand il a dit avoir peur, je me suis fâchée et je lui ai dit qu’on allait l’aider. Donc je l’ai dit d’une manière très directe, je n’aurais certainement pas employé ces termes-là en public… », a-t-elle expliqué. Elle précise ainsi que ses mots visaient à rassurer un proche dans l’immédiateté d’un échange privé.
Brigitte Macron a également revendiqué un espace de liberté personnelle, distinct de sa fonction d’épouse du chef de l’État: « Je ne peux pas regretter de parler. Je suis l’épouse du président de la République mais, quand je suis dans le privé, je peux me lâcher et là j’avais besoin de le rassurer. Je l’ai fait maladroitement, je n’avais pas d’autre moyen à ma disposition à ce moment-là. »
Consciente de l’impact de ses mots, elle a présenté des excuses ciblées: « Je suis désolée si j’ai blessé des femmes victimes. Ce sont à elles seules que je pense. » Cette formule vise à reconnaître la portée de son langage sans renier le contexte privé qu’elle décrit.
Réactions et question du statut public
La diffusion de la séquence relance le débat sur la frontière entre vie privée et rôle public des personnalités proches du pouvoir. Brigitte Macron l’a elle-même pointée en déclarant: « Je pense qu’on a le droit de parler et le droit de penser. Je ne peux pas tout le temps être l’épouse du président. J’ai aussi une vie privée. »
Cette prise de position a reçu des réponses contrastées. Certains observateurs rappellent qu’un langage tenu en privé peut avoir des conséquences publiques dès lors qu’il est rendu public. D’autres estiment que la virulence de la réaction témoigne d’une attention accrue portée aux mots des personnalités publiques, et à la sensibilité des sujets liés aux violences faites aux femmes.
La polémique s’est entretenue sur les réseaux et par une « publication partagée via Instagram », selon les mentions qui ont circulé. Le montage et le contexte exacts de la captation continuent de nourrir des questions, notamment sur la manière dont la vidéo a été obtenue et diffusée.
Sans nouvelles informations vérifiées sur d’éventuelles suites officielles, la prise de parole de Brigitte Macron auprès de Brut constitue, à ce stade, la principale réponse publique. Elle illustre la difficulté permanente de concilier la visibilité publique et la protection d’un espace intime, et rappelle combien chaque mot peut être amplifié une fois exposé au regard collectif.
