Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est la cible d’accusations diffamatoires et de théories du complot qui circulent sur les réseaux sociaux. Face à des allégations répétées, certaines relayées à l’étranger, la première dame a engagé des démarches judiciaires pour faire cesser ces attaques et rétablir la vérité sur son identité.
Plainte contre Candace Owens et projet de test génétique
Brigitte Macron a déposé plainte il y a quelques mois contre la militante et polémiste américaine Candace Owens, qui a affirmé publiquement que la première dame « est en réalité un homme ». Ces allégations s’inscrivent dans une longue série de rumeurs circulant depuis plus de cinq ans, amplifiées par des comptes complotistes tels que celui de Zoé Sagan.
Accusations et moqueries vont parfois jusqu’à prétendre que Brigitte Macron et son frère aîné, Jean-Michel Trogneux, ne feraient qu’une seule et même personne. Pour contrer ces affirmations, la première dame a annoncé qu’elle fournirait la preuve de son identité devant la justice. Elle se soumettra à un « bilan génétique » afin de démontrer, selon l’information relayée, que ses chromosomes sont bien ceux d’une femme.
Reste que la portée d’un tel examen pour clore définitivement le débat est incertaine. Les mécanismes de propagation des rumeurs sur les réseaux sociaux et l’adhésion de certains groupes complotistes rendent difficile le retrait immédiat de ces théories, même après des décisions judiciaires ou des preuves scientifiques.
Un compte impôts piraté, deux auteurs retrouvés
Sur BFMTV, Tristan Bromet, directeur du cabinet de Brigitte Macron, a détaillé un autre épisode de harcèlement numérique. En septembre 2024, alors qu’elle se connectait au site des impôts pour effectuer sa déclaration annuelle, la première dame a constaté que l’intitulé affiché en haut à droite — zone normalement non modifiable et réservée aux identifiants — avait été altéré.
« Je refais la manipulation avec elle, je regarde. Et effectivement… C’est une partie qui est réservée à vos identifiants, c’est-à-dire votre identité. C’est une partie que vous ne pouvez pas modifier », a expliqué Tristan Bromet, citant son intervention lors de l’émission. Le nom affiché avait été remplacé par la mention « Jean-Michel dit Brigitte Macron ». Brigitte Macron a immédiatement déposé plainte.
Les enquêteurs ont rapidement identifié deux personnes qui, ensemble, avaient modifié le compte. Toutefois, pour connaître officiellement leurs identités, il faudra attendre la diffusion d’un reportage sur BFMTV. Selon la chaîne, ces informations seront révélées « ce dimanche 26 octobre, dans Ligne rouge, à 21 heures sur BFMTV ». Le micromessage relayé par la chaîne affichait : « 🇫🇷 FLASH | Brigitte Macron a découvert, en consultant le site des impôts, qu’elle avait été renommée ‘Jean-Michel dit Brigitte Macron’. (BFMTV) pic.twitter.com/EbszhctzV9 ».
Actions judiciaires et relaxe : un précédent récent
Sur le plan judiciaire, l’affaire n’est pas nouvelle. En juillet 2025, Amandine Roy et Natacha Rey, condamnées en première instance pour avoir diffusé ces allégations à partir de 2017, ont finalement été relaxées. Ce retournement de situation illustre la complexité des procédures liées aux propos tenus en ligne et à la difficulté de sanctionner durablement la diffusion de théories du complot.
Les recours judiciaires de la première dame et les enquêtes menées par les autorités administratives et policières montrent la détermination à répondre aux attaques. De leur côté, les créateurs et relais de ces rumeurs continuent, parfois, à profiter des réseaux sociaux pour amplifier leurs messages. La question demeure : la combinaison de preuves scientifiques et de décisions de justice suffira-t-elle à freiner ces vagues de désinformation ? À ce stade, le doute subsiste.


