Samedi 19 octobre, Laurent Delahousse présentait comme à son habitude les éditions du 20 heures sur France 2. Avant d’accueillir Orelsan, Sheila et Clara Luciani dans son magazine «20h30 le dimanche», le journaliste de 56 ans a consacré une partie du journal à un fait divers spectaculaire : le cambriolage au musée du Louvre survenu ce matin-là.
Le casse en quelques minutes
Aux alentours de 9h30, des cambrioleurs ont fait irruption dans la galerie d’Apollon du musée du Louvre. En à peine sept minutes, ils sont parvenus à s’emparer de bijoux qualifiés d’inestimables, présentés comme des joyaux de la couronne française.
Pour accéder aux salles, les auteurs du vol ont utilisé un monte-charge, et ont agi en pleine journée, alors que des visiteurs se trouvaient encore dans le musée. Quatre hommes sont, à ce stade, toujours activement recherchés par les autorités.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a commenté l’affaire le 20 octobre sur France Inter en déclarant : «Ce qui est sûr, c’est que nous avons failli». Sa phrase souligne l’ampleur de la remise en question de la sécurité du plus grand musée du monde.
Inquiétude et colère des défenseurs du patrimoine
Invité du journal présenté par Laurent Delahousse, Stéphane Bern s’est dit profondément affecté et en colère face à ce braquage. Le chroniqueur, âgé de 61 ans, s’est exprimé en duplex sur France 2 et n’a pas caché son émotion.
Bern a rappelé que Laurence des Cars, directrice du Louvre, «tire le signal d’alarme» depuis plusieurs années en demandant davantage de moyens et une révision complète de la sécurité du musée. Il a estimé que la situation était la conséquence d’un manque d’investissements et de dispositifs adaptés.
Pour l’animateur, le vol dépasse le simple fait divers : «C’est l’histoire de France à laquelle on s’est attaqué. Et c’est ça qui n’est pas supportable […] Il y a là un symbole terrible. Celui d’une France qui devrait davantage être soudée autour de son Histoire et de ses symboles que sont les joyaux qui appartiennent à la Nation. C’est un coup au moral des Français.»
Stéphane Bern a ainsi comparé la portée émotionnelle du vol à celle d’un cambriolage familial : «Dans un cambriolage, quand on vole les bijoux de la grand‑mère, c’est pareil. Ce sont les bijoux de famille de la France», a‑t‑il ajouté, espérant que l’enquête permettra de retrouver rapidement ces pièces, intactes si possible.
Questions autour de la sécurité au Louvre
Le braquage relance immanquablement le débat sur la protection des collections et des objets emblématiques. Les autorités ont engagé des recherches pour retrouver les auteurs et les biens volés, tandis que les responsables du musée et les politiques font face à une forte attente d’explications.
Sur le plan institutionnel, la parole donnée aux spécialistes du patrimoine et aux responsables du Louvre va être scrutée. De son côté, la direction du musée n’a pas fait l’objet d’informations nouvelles dans cet article; il s’agira d’observer ses prochaines prises de parole pour connaître les mesures à venir.
Ce cambriolage intervient dans un contexte où la question des moyens alloués aux lieux culturels est régulièrement débattue. L’affaire devrait maintenir la pression médiatique et politique tant que les bijoux ne seront pas retrouvés et que les circonstances exactes de l’opération n’auront pas été élucidées.


