C’est une affaire qui surprend et divise deux univers généralement bien distincts : celui du vin et celui de la musique. Bob Sinclar, l’un des DJs français les plus célèbres à l’international, aurait engagé une action en justice contre un petit producteur provençal au sujet d’une cuvée au nom jugé trop proche du sien. Le point de friction porte sur une bouteille baptisée « Bob Singlar », produite par le domaine de la Mongestine, situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, près de Rians, selon un reportage de La Revue du Vin de France.
Une cuvée à consonance occitane
Le domaine de la Mongestine n’est pas une nouvelle cellule marketing cherchant à surfer sur la notoriété d’un artiste. Il s’agit d’un petit vignoble provençal qui a choisi, il y a déjà huit ans, d’appeler l’une de ses cuvées « Bob Singlar ». Le nom puise son origine dans la langue locale : « singlar » signifie « sanglier » en occitan. Pour les vignerons, ce choix évoque la faune des collines et l’esprit indomptable de leur terroir.
Ainsi, selon le domaine, la similarité phonétique avec le pseudonyme du DJ serait fortuite et liée à une filiation régionale. Le nom de la cuvée existe depuis plusieurs années, bien avant que l’affaire n’éclate publiquement.
La plainte et les réactions
D’après les informations publiées, Christophe Le Friant, connu sous le nom de scène Bob Sinclar, aurait mandaté des avocats pour faire valoir ses droits sur son pseudonyme. Le domaine de la Mongestine affirme avoir reçu une lettre d’avocat exigeant le retrait du nom « Bob Singlar » et réclamant des dommages et intérêts pour « utilisation abusive ».
Pressé par la lettre, le vigneron se dit stupéfait. Il rappelle que son exploitation a longtemps entretenu des liens avec le milieu musical et perçoit la démarche comme une « fausse note » dans un milieu viticole souvent décrit comme convivial.
Sur les réseaux sociaux, la nouvelle a déclenché une vague de commentaires moqueurs et surpris. De nombreux internautes estiment la plainte excessive. Parmi les messages partagés, on trouve notamment : « Je viens du milieu électro-techno depuis les années 90, donc je connais un peu le monde des artistes, des noms de scène, et de l’autodérision aussi. Franchement, si un vigneron reprenait même une part de mon nom pour baptiser une cuvée, je serais super content ! Ce serait pour moi un joli clin d’œil, un hommage inattendu, et sûrement pas une menace pour ma “carrière
