Seize ans après la mort de Michael Jackson, d’une overdose de Propofol, sa vie va de nouveau être portée à l’écran. Le biopic s’intitule Michael et est signé Antoine Fuqua. La sortie est prévue en 2026. Parmi les noms annoncés, l’acteur Colman Domingo incarnera Joe Jackson, le père du « roi de la pop ».
Une « bénédiction » contestée lors de la Mostra de Venise
Lors d’une conférence à la Mostra de Venise, Colman Domingo a déclaré au People magazine que la production avait reçu la « bénédiction » des enfants de Michael Jackson et que ceux-ci soutenaient le film. Cette prise de parole, relayée par la presse, a rapidement provoqué une réaction publique de Paris Jackson, l’une des héritières et figures les plus médiatisées de la famille.
Sur son compte Instagram, Paris Jackson a posté une mise au point vigoureuse, adressée à l’acteur : « Colman Domingo, ne dis pas aux gens que j’ai été ‘utile’ sur le tournage d’un film auquel je n’ai absolument pas participé, lol, c’est trop bizarre ». La jeune femme a ainsi nié toute participation active aux prises de décision du biopic, contredisant la version présentée par l’équipe du film.
Ce que dit Paris Jackson
Dans une série de déclarations publiques, la fille de Michael Jackson a précisé sa position. Elle affirme avoir lu « un des premiers jets du scénario » et avoir formulé des remarques sur des éléments qu’elle estimait « malhonnêtes » ou inappropriés. Selon elle, ses observations n’ont pas été prises en compte : « J’ai lu un des premiers jets du scénario et j’ai fait part de mes remarques sur ce qui me semblait malhonnête ou ne me convenait pas, et comme ils n’en ont pas tenu compte, j’ai tourné la page ».
Paris Jackson a ensuite insisté sur sa volonté de ne pas être impliquée ni sollicitée dans la promotion du film : « Ce n’est pas mon problème, ce n’est pas mon affaire. Que Dieu vous bénisse et vous protège ». Elle a poursuivi en dénonçant ce qu’elle considère comme une tendance générale des biopics produits à Hollywood : « Le problème avec ces biopics, c’est qu’ils sont produits par Hollywood. C’est donc un monde imaginaire. Ce n’est pas réel, mais on vous le vend comme tel, en l’enjolivant ».
La jeune femme a résumé son désaccord en des termes francs : « Le récit est contrôlé, il contient beaucoup d’inexactitudes et de mensonges éhontés. En fin de compte, cela ne me convient pas vraiment. Je n’aime pas vraiment la malhonnêteté ». Elle affirme n’avoir ni approuvé ni cherché la confrontation : « Je me suis exprimée. Je n’ai pas été entendue. Je me suis tiré. C’est tout ». Pour conclure, elle a adressé un message ambigu au public : « Vous allez tous adorer ce putain de film. Alors allez le voir. Profitez-en. Faites ce que vous voulez. Mais laissez-moi en dehors de ça ».
Un biopic entre héritage familial et liberté artistique
La controverse illustre la difficulté récurrente des biopics : concilier la liberté créative des cinéastes avec les attentes des proches et du public qui revendiquent une représentation fidèle. Antoine Fuqua, réalisateur connu pour des films à grand spectacle, porte ici un projet attendu et sensible. L’annonce de la sortie en 2026 et le casting de figures reconnues promettent un film à forte visibilité.
La production se présente comme autorisée par certains membres de la famille, selon les propos relayés par People. Paris Jackson, elle, dément une implication active et refuse que son nom soit utilisé pour légitimer le projet. Entre communication des équipes du film et réactions des proches, le message n’est pas monolithique.
Ce qu’il reste à vérifier
Plusieurs points restent à clarifier publiquement : qui, au sein de la famille Jackson, a réellement apposé sa « bénédiction » au projet ; l’ampleur et la nature des contributions éventuelles des enfants de Michael ; et la manière dont la production a pris en compte les remarques de proches qui ont lu le scénario.
Pour l’instant, la production avance et le film Michael est programmé pour 2026. Les déclarations croisées — celles d’un acteur impliqué dans la promotion et celles d’une héritière qui réfute son implication — soulignent la sensibilité du sujet. Le débat autour de la représentation de Michael Jackson au cinéma rappelle que, même après seize ans, son héritage artistique et familial suscite passions et résistances.


