Il est l’un des visages les plus fantasques du cinéma francophone, réputé pour son humour acéré, ses coups de gueule et son talent pour brouiller la frontière entre la personne et le personnage. En pleine promotion de son nouveau film La Bonne étoile, Benoît Poelvoorde s’est livré avec la spontanéité qui le caractérise lors de son passage dans l’émission Censuré de David Barbet, diffusée sur YouTube le dimanche 9 novembre 2025. L’acteur belge y a évoqué, sans filtre, ses habitudes quotidiennes et ce que son entourage supporte moins chez lui : son besoin quasi permanent de jouer et de raconter des histoires.
Un comédien qui ne quitte jamais la scène
Benoît Poelvoorde a toujours fait de la parole un terrain de jeu. Fidèle à son franc-parler, il a expliqué que, même hors caméra, il peine à abandonner sa casquette d’acteur et transforme souvent les conversations en saynètes improvisées. « J’adore baratiner », a-t-il reconnu avec un grand sourire, avant de rapporter un échange avec son ex-femme Coralie : « Parfois, ma femme me dit : “Et là, il est où le spectateur ?” Je te jure ! C’est surtout quand je lui dis : “Mais enfin, Coralie… tu vas quand même pas douter de moi ?” Et là, elle me sort le truc qui me casse : “Il est où le spectateur, qu’on applaudisse ?” »
Ce dialogue, à la fois drôle et révélateur, illustre la manière dont Poelvoorde continue d’incarner le rôle de conteur au quotidien. Pour lui, l’humour et l’emballage théâtral semblent être des réflexes, des instruments aussi bien pour séduire que pour se protéger. Ceux qui suivent sa carrière connaissent cette dichotomie : derrière la façade exubérante, l’acteur montre parfois une grande fragilité.
La carrière de Poelvoorde l’a imposé dans des rôles marquants, de C’est arrivé près de chez vous à Podium, en passant par Coco avant Chanel. Ces personnages, souvent border-line, ont contribué à forger ce rapport singulier entre vie privée et scène publique. Dans l’émission, son discours confirme qu’il n’a pas vraiment renoncé à la dramaturgie, même dans l’intimité.
Une relation encore présente dans ses mots
Les propos de l’acteur ont suscité une curiosité supplémentaire : il parle de Coralie au présent et avec une évidente tendresse. Pourtant, comme le rappelle le contexte, Benoît Poelvoorde et Coralie ont divorcé en 2014 après 22 ans de relation. Leur histoire a longtemps été tenue à l’écart des projecteurs, avant de prendre fin il y a plus d’une décennie.
Après cette rupture, Benoît Poelvoorde a été en couple pendant plusieurs années avec l’actrice Chiara Mastroianni, relation qui s’est poursuivie jusqu’en 2024, selon les éléments disponibles. L’acteur, qui n’a pas d’enfants, est décrit comme étant resté très proche de son ex-femme Coralie au fil des années. Dans Censuré, le fait qu’il évoque Coralie au présent, et avec autant d’affection, a alimenté les spéculations quant à la nature actuelle de leur lien.
Il convient toutefois de rester prudent : aucun élément public ne confirme officiellement un retour de flamme entre les deux ex-époux. Poelvoorde lui-même n’a fait aucune déclaration formelle allant dans ce sens lors de l’émission. Ce qui apparaît, en revanche, c’est un attachement persistant et une familiarité dans la manière dont il parle de Coralie, signe d’un lien qui dépasse la simple histoire passée.
Cette situation n’est pas inédite chez les personnalités du cinéma, où relations longues et ruptures peuvent laisser des traces durables, tant sur le plan affectif que sur celui de la vie publique. Pour Poelvoorde, la parole publique reste un espace d’expression privilégié : il continue d’y livrer ses travers, ses éclats de rire et ses confidences, sans édulcorer ses contradictions.
En attendant d’éventuelles précisions de la part de l’acteur ou de son entourage, son intervention sur le plateau de Censuré rappelle que la partition entre la scène et la vie privée demeure fragile pour certains comédiens. Là où d’autres abaissent le rideau, Poelvoorde semble préférer garder la lumière allumée, pour mieux raconter sa propre histoire — parfois au grand dam de ceux qui partagent son quotidien.


