Ce lundi 25 août 2025, Benjamin Duhamel a fait ses débuts sur France Inter, marquant la fin de son aventure visible sur BFM TV. Le journaliste, fils de Patrice Duhamel et de Nathalie Saint-Cricq, a pris place aux côtés de Bertrand Chameroy pour une matinale où il a notamment eu l’occasion d’interroger François Hollande et l’écrivaine Amélie Nothomb.
Des débuts très commentés
L’arrivée de Benjamin Duhamel sur les ondes a fait sensation dès les premières minutes. Nicolas Demorand, animateur engagé, n’a pas manqué de taquiner son nouvel acolyte avant l’ouverture de l’émission. Il a d’abord joué la carte de l’humour en soulignant le changement de registre pour le trentenaire : priorité au direct, sortie de sa zone de confort et première prise d’antenne sur un nouveau format.
Le duo formé par Benjamin Duhamel et Bertrand Chameroy a rapidement séduit les auditeurs. La présence d’invités de premier plan — François Hollande et Amélie Nothomb — a donné à cette première émission un relief particulier et confirmé l’ambition de France Inter de renouveler certaines têtes à l’antenne.
Taquineries et pastiches : l’ambiance en studio
Bertrand Chameroy a pris un ton goguenard pour brosser le portrait d’un Duhamel à la fois sérieux et surprenant. Il a évoqué, sur un ton ironique, une face cachée du journaliste : « Benjamin Duhamel, qui sous ses airs de jeune premier, cache une part sombre, un jardin secret fort broussailleux. Au cœur de l’été, le trentenaire a choisi ‘Le Point’ pour se livrer, comme jamais, à cœur ouvert sur ce mal qui le ronge. Je cite : ‘Mettez Michel Berger ou Beyoncé au karaoké et je ne réponds plus de rien’. »
Chameroy a poursuivi en mêlant anecdotes et caricature : il s’est amusé de goûts musicaux surprenants, rappelant que le nouvel animateur confiait avoir, adolescent, un dessin de Plantu au mur de sa chambre et une passion assumée pour Michel Sardou. « 30 ans et fan de Sardou, c’est pas une interview au ‘Point’, ça c’est un thème de ‘C’est mon choix’ », a-t-il lancé, provoquant les rires et soulignant le décalage entre l’image publique et les petites faiblesses intimes.
La chronique qui a suivi a poussé le pastiche un cran plus loin en imaginant un scénario nocturne où le sérieux journaliste se muerait en « Benji la déglingue », héros des soirées karaoké de Belleville chantant à tue-tête Afrique adieu de Michel Sardou. Cette saynète était présentée comme une boutade destinée à détendre l’atmosphère et à mieux cerner la personnalité du nouveau venu.
Entre ironie et mise en scène
L’échange a aussi joué sur la mise en scène de l’intimité médiatique. Bertrand Chameroy, dans son registre comique, a inventé des éléments satiriques — notamment l’idée que Benjamin aurait écrit sous le pseudo de « Benjamin Soupir » des textes mêlant érotisme et politique — pour amplifier la caricature et provoquer la surprise. Il a conclu sa séquence en rappelant, toujours sur le ton de la plaisanterie : « Benji la déglingue qui, dans quelques secondes, va découvrir la playlist de grève de la ‘grande musicale’ qui ne contient ni la java de Broadway, ni chanteur de jazz. Alors pour nous éviter un malaise en studio, c’est cadeau, le micro est juste devant toi ! »
Ces interventions, volontiers ironiques, ont permis de détendre l’atmosphère tout en posant une question plus sérieuse : comment un journaliste construit-il son image médiatique entre crédibilité professionnelle et mise en scène personnelle ? Sur ce point, la première de Benjamin Duhamel sur France Inter a montré qu’il est possible de conjuguer rigueur du direct et ton décalé.
Reste à voir si ce mélange d’invités institutionnels et d’humour potache séduira durablement l’auditoire de la station. Pour cette première, le duo Duhamel–Chameroy a en tout cas offert un moment fort, mêlant interviews politiques et clins d’œil people, qui a retenu l’attention des auditeurs.