Le 14 juillet 2025, Thierry Ardisson s’est éteint après un long combat contre un cancer du foie. Sa compagne, Audrey Crespo‑Mara, a accordé sa première interview depuis cette disparition au Parisien et explique pourquoi elle a choisi de revenir rapidement à l’antenne. Présentatrice joker du JT de 20 heures de TF1 le week‑end, âgée de 49 ans, elle confie qu’Ardisson n’avait jamais évoqué publiquement sa maladie parce qu’il ne voulait pas « se plaindre ».
Un retour à l’antenne voulu et assumé
Peu plus d’une semaine après les obsèques de « l’homme en noir », Audrey Crespo‑Mara est revenue à la présentation du journal. Elle dit avoir pesé les options : s’enfermer chez elle ou reprendre le travail pour que Thierry « continue d’être fier » d’elle. « J’étais persuadée que le faire plus tard serait encore plus compliqué », explique‑t‑elle au Parisien, justifiant ainsi sa décision de reprendre rapidement ses fonctions.
Son choix repose autant sur la nécessité de rester active que sur le désir de rendre hommage. Selon elle, le courage et la dignité dont Thierry a fait preuve jusqu’au bout l’ont « obligée » à avancer. Cette reprise lui permet, dit‑elle, de ne pas se morfondre, mais elle admet aussi que l’absence reste omniprésente : « Il n’y a pas un instant où je ne pense pas à Thierry, mais j’ai besoin de m’occuper l’esprit. »
Entourage et soutien pour traverser le deuil
Dans cet entretien, la journaliste insiste sur le rôle de sa famille et de ses amis pour l’aider à traverser cette épreuve. Elle se dit « très entourée » : ses parents, son frère, leurs amis et surtout ses fils. « Mes fils sont exceptionnels. Leur amour me porte », affirme‑t‑elle. Audrey précise qu’elle passe aussi « beaucoup de temps avec les enfants de Thierry Ardisson », soulignant l’union entre les familles comme source de réconfort.
Cette solidarité familiale semble essentielle pour affronter l’absence. Audrey explique qu’elle se confronte chaque jour à cette absence, mais qu’elle garde la conviction qu’« il veille sur nous ». Elle conclut sur une formulation qui résume son état d’esprit : « Je vais continuer ma vie ici sans sa présence, mais avec lui. »
Un documentaire montré à Thierry avant sa disparition
Parmi les projets liés à la mémoire de Thierry Ardisson, Audrey Crespo‑Mara évoque le documentaire qu’elle a réalisé, intitulé La Face cachée de l’homme en noir. Conçu initialement pour une diffusion en septembre, le film a pu être montré au principal intéressé quelques jours avant sa mort.
« Je lui ai montré une fois terminé, à la maison, quelques jours avant qu’il nous quitte. Il était bouleversé », confie la journaliste. Quand l’état de santé de Thierry s’est aggravé en juillet, ils ont évoqué la possibilité d’avancer la diffusion. « Il l’a souhaitée », précise‑t‑elle. TF1 a proposé d’anticiper la programmation au moment de son départ, et Audrey a accepté, considérant la diffusion comme « mon hommage à l’homme que j’aime. »
Ce témoignage apporte un éclairage intime sur les dernières semaines du journaliste et animateur. Le fait qu’il ait pu visionner le film atteste d’un échange personnel entre les deux, et explique en partie le caractère rapide de la mise à l’antenne après son décès.
Une étape dans le deuil
L’interview du Parisien est la première prise de parole publique d’Audrey Crespo‑Mara depuis la disparition de Thierry Ardisson. Elle y explique ses choix, décrit le soutien dont elle bénéficie et partage quelques éléments précieux sur la préparation et la diffusion du documentaire‑hommage.
Sans se livrer à des détails médicaux supplémentaires, elle respecte la discrétion que souhaitait son compagnon sur sa maladie et reprend son rôle à l’antenne tout en gardant la mémoire d’un homme qu’elle décrit comme courageux et digne. Pour elle, la poursuite du travail et la proximité des siens constituent aujourd’hui les appuis nécessaires pour traverser cette période de deuil.