Le 7 octobre 2023 reste une date traumatique dans la mémoire collective : Israël a été la cible d’attaques du Hamas, faisant au moins 1 219 morts et 251 personnes prises en otage, pour la plupart des civils, selon le ministère des Affaires étrangères. Parmi les personnalités qui ont réagi publiquement, l’animateur et producteur Arthur s’est distingué par un engagement visible en faveur de la libération des otages. Deux ans après ces événements, il poursuit ce combat, malgré des menaces qui ont bouleversé sa vie personnelle et professionnelle.
Un engagement public et ses conséquences
Depuis le 7 octobre 2023, Arthur, compagnon de Mareva Galanter et père de Samuel Aaron et Manava, multiplie les prises de parole pour demander le retour des personnes enlevées. Cet engagement lui a valu des répercussions sérieuses : menaces de mort qui ont conduit, en novembre 2023, à son placement sous protection judiciaire. L’animateur de 59 ans, né à Casablanca, n’en reste pas moins très actif et déterminé.
Dans ses interventions et sur les réseaux sociaux, Arthur appelle régulièrement à la libération des otages et à une issue pacifique à la crise. Sa démarche a rencontré des soutiens, mais aussi des réactions négatives, qui ont eu un impact sur sa sphère privée et professionnelle.
Un livre pour raconter la « bascule »
Le 1er octobre, Arthur a publié un livre intitulé J’ai perdu un Bédouin dans Paris (Grasset), dans lequel il évoque sans détours ce qu’il qualifie de « bascule » et de « descente aux enfers ». L’ouvrage porte un regard personnel sur ces deux années et sur les conséquences humaines et sociales de son engagement.
Sur Instagram, le 9 octobre, l’animateur a partagé des images de sa séance de dédicaces à la librairie Lamartine, dans le 16e arrondissement de Paris. Selon sa publication, « 1 000 livres [ont été] signés en 4 h. La main en feu, le cœur heureux ». Il y ajoute : « Merci pour vos mots, vos émotions, vos partages autour du livre. En attendant la paix et le retour des otages. » Ces chiffres et ces remerciements témoignent d’un accueil public important pour son témoignage.
Un coût professionnel : le sentiment d’un boycott
Invité sur le plateau de Bonjour !, la matinale de TF1 présentée par Bruce Toussaint, Arthur a expliqué que ses prises de position en faveur d’Israël lui avaient coûté sur le plan professionnel. Il a assuré que certains artistes auraient cessé de participer à ses émissions, notamment à Vendredi tout est permis sur TF1.
« Certains artistes arrêtent de venir dans mes émissions », a-t-il déclaré le 9 octobre. « Vous savez, je tourne la semaine prochaine ‘Vendredi tout est permis’ et il y a des artistes qui venaient tout le temps et qui ne viennent plus. C’est fou quand même quand on y pense ? »
Dans son livre, il raconte également un retrait progressif de son entourage : « Ils vont comprendre, ils vont m’appeler, ils vont se rattraper, se lever… Mais non. C’est l’inverse. Mon téléphone cesse de sonner d’un coup net. Plus un message, plus une invitation, plus un appel », écrit-il. Ces passages traduisent la solitude ressentie par l’animateur face aux conséquences sociales de son engagement.
Arthur affirme ainsi faire le tri dans ses relations et constate une distance prise par certains collaborateurs et amis. Sans statistiques indépendantes, ces témoignages reflètent toutefois l’expérience personnelle qu’il relate publiquement.
Qu’il s’agisse de ses appels pour la libération des otages, de la sortie de son livre ou des tensions professionnelles qu’il dénonce, Arthur demeure une figure médiatique mobilisée sur un sujet qui divise et polarise. Les éléments rapportés — chiffres officiels, date de publication du livre, protection judiciaire depuis novembre 2023 et déclarations en plateau — restent au cœur du récit qu’il propose au public.
