Armande Altaï reste l’un des visages les plus reconnaissables de la Star Academy, malgré seulement trois saisons passées dans le corps professoral. Excentrique par son style comme par sa pédagogie, elle a marqué une génération d’apprentis chanteurs et a contribué à façonner des carrières devenues aujourd’hui bien connues du grand public.
Un visage indélébile du château de Dammarie‑les‑Lys
Aux côtés de Kamel Ouali, Raphaëlle Ricci, Oscar Sisto, Matthieu Gonet ou Alexia Laroche‑Joubert, Armande Altaï a participé à l’âge d’or du château de Dammarie‑les‑Lys, où sont nées des personnalités comme Jenifer, Nolwenn Leroy ou Élodie Frégé. Son enseignement et ses looks ont laissé une empreinte durable dans la mémoire collective des téléspectateurs.
Preuve de cette nostalgie persistante : depuis le retour de la marque Star Academy en 2022, Armande Altaï est régulièrement invitée pour une « semaine nostalgique » aux côtés de Kamel Ouali et Oscar Sisto. Ce samedi 1er novembre, le portrait d’Armande Altaï a été rediffusé dans Les Docs du Weekend sur TF1. Les caméras sont entrées dans son appartement parisien, où elle continue de donner des cours de chant.
Des cours privés, un tarif et des clients variés
Dans ce portrait, la professeure révèle qu’elle facture aujourd’hui ses leçons 100 euros de l’heure. Elle explique ainsi aider des anonymes, mais aussi des « hommes politiques », des « chanteuses et comédiennes » et des « hommes d’affaires ». Par respect de la confidentialité, elle ne divulgue pas de noms.
Armande Altaï confie que continuer à enseigner est à la fois une passion et une nécessité financière. Elle résume sa situation en rappelant sa retraite : « J’ai pris ma retraite à 65 ans. Il y a longtemps. C’était 900 euros. Maintenant, je suis augmentée, je suis à 1000 euros. Je n’ai pas le choix, je travaillerai… Même les artistes les plus connus, qui ont travaillé beaucoup, vous seriez étonnés… Leurs montants de retraites ne sont pas terribles. » Ces propos donnent un aperçu franc et direct de la réalité des revenus de nombreux professionnels du spectacle.
Des cachets confortables à l’époque, puis un départ
Pourtant, à l’époque de la Star Academy, Armande Altaï admet avoir été bien rémunérée. Elle indique qu’un mois de travail avec les élèves se monnayait alors 30 000 francs, somme qui équivaut aujourd’hui à environ 7 000 euros. Pour trois mois et demi de compétition, elle touchait environ 100 000 francs — un montant important pour l’époque.
Comparé aux cachets apparents des professeurs des nouvelles saisons, ces montants paraissent aujourd’hui modestes. En 2003, après trois saisons, Armande Altaï a surpris les téléspectateurs en annonçant son départ. Elle ne sera donc pas la professeure de chant de Grégory Lemarchal.
Si elle reviendra plus tard pour la saison 8, en tant que directrice, l’enseignement du chant avait entre‑temps été assuré par Isabelle Charles (saison 4), Richard Cross (saisons 5 à 7) puis Anne Ducros (saison 8).
Désaccords avec la production et volonté de liberté
Pour expliquer sa décision de partir, Armande Altaï évoque des tensions avec la production et un besoin de retrouver sa liberté. Elle déclare : « Je n’étais pas d’accord. J’étais pas d’accord avec les choix. j’avais besoin de me reposer et j’avais besoin surtout de retrouver ce que j’étais avant ; pouvoir ressortir et être tranquille. » Ces mots traduisent un désir de se préserver, loin des contraintes d’un format télévisuel à large audience.
Vingt ans après son départ, les aficionados de la Star Academy conservent un souvenir vif d’Armande Altaï. L’année dernière encore, ses leçons ont montré qu’elle n’avait rien perdu de sa pédagogie ni de sa présence scénique.
À 81 ans, la professionnelle continue d’enchaîner les cours et de susciter la curiosité des médias et du public. Quant à savoir si elle reviendra cette année pour épauler de nouveaux candidats — Sarah, Anouk, Ambre ou Victor, cités dans le contexte médiatique actuel — la possibilité est évoquée par certains, mais aucune confirmation officielle n’a été portée à la connaissance du public au moment de la diffusion du portrait.


