Il est loin le temps où Jeremstar, cheveux mouillés, recevait les candidats de télé-réalité dans sa baignoire pour des interviews décontractées. Aujourd’hui âgé de 38 ans, le Lyonnais a opéré un véritable virage : fini les gossips à répétition, place à un engagement public plus assumé et des combats qui, dit-il, donnent du sens à sa notoriété.
Un influenceur tourné vers les causes
Au fil des années, Jeremstar s’est positionné comme une voix active contre le harcèlement et le cyberharcèlement, des sujets qu’il connaît pour en avoir été victime. Son implication ne se limite pas aux seuls enjeux humains : la défense des animaux figure désormais parmi ses priorités.
Preuve de cet engagement, il est devenu ambassadeur de PETA (People for the Ethical Treatment of Animals). Avec l’association, le vidéaste n’hésite pas à mener des actions spectaculaires pour dénoncer la souffrance animale. Ces interventions cherchent à attirer l’attention médiatique et à provoquer le débat autour de pratiques jugées cruelles par les opposants.
De Nîmes aux plateaux : la corrida, un terrain de confrontation
Récemment, Jeremstar a fait parler de lui après une irruption au milieu d’un spectacle de tauromachie à Nîmes. Cette action, destinée à protester contre le déroulement de la corrida, lui a valu « plusieurs heures de garde à vue », selon les informations relayées. Malgré cette interpellation, il s’est rendu sur des plateaux de télévision et de radio pour défendre son point de vue et débattre face à des aficionados de la corrida.
Ces prises de position publiques s’inscrivent dans une stratégie d’exemplarité médiatique : provoquer l’attention pour forcer la discussion. Elles alimentent cependant les controverses et renforcent l’hostilité d’une partie du public, notamment des défenseurs de traditions ou d’activités rurales.
Le sauvetage d’un sanglier et les critiques des pro-chasse
Jeremstar ne se contente pas des actions contre la tauromachie. Le 17 octobre, il a été contacté par l’association Stéphane Lamart pour venir porter secours à un jeune sanglier « épuisé et traqué par des chiens de chasse après que sa mère ait été abattue ». Les deux intervenants l’ont récupéré alors qu’il était « allongé dans un fossé, très affaibli, et boitait à cause d’une blessure à la patte », relate la publication partagée par l’influenceur sur ses réseaux sociaux.
La diffusion de la séquence du sauvetage a suscité des réactions vives de la part d’internautes et d’acteurs favorables à la chasse. Dans la légende de sa vidéo, Jeremstar écrit : « Et qu’on ne vienne pas me dire que la chasse sert à réguler les espèces et que les sangliers détruisent tout : je pense que l’être humain est pas mal niveau destruction du monde, on pourrait aussi réguler cette espèce-là alors ? »
La réponse la plus virulente est arrivée anonymement, sous la forme d’un commentaire lapidaire : « Que tu es sotte… Le jour où tu prendras un sanglier à 90kmh dans ta bagnole, tu en reparleras, idiote ! Il y a trop de sangliers ». Jeremstar a réagi publiquement en recentrant la discussion sur les causes des accidents : « La majorité des accidents de la route ce n’est pas les sangliers hein mais des Pierre Palmade, excès de vitesse, alcool et drogue ». Le message a été relayé via un lien : https://t.co/18OVm7gDAL.
Ces échanges illustrent la crispation autour de la chasse et de la gestion des espèces sauvages en France. Ils mettent aussi en lumière la difficulté de concilier protection animale et pratiques rurales ou sportives qui rassemblent encore une partie importante de la population.
Un parcours public en quête de sens
Le passage de Jeremstar de l’entretien people au militantisme engagé illustre la transformation d’un influenceur qui cherche à convertir sa visibilité en impact. Si ses prises de position fédèrent certains soutiens, elles attirent aussi de nombreux détracteurs, prêts à le contester sur les réseaux sociaux et dans la presse.
Sans renoncer à la mise en scène qui a fait sa popularité, Jeremstar utilise aujourd’hui ce capital pour plaider des causes précises : lutte contre le harcèlement, défense des animaux et dénonciation de pratiques qu’il juge inacceptables. Reste à savoir si cette nouvelle trajectoire lui permettra d’influer durablement sur les débats publics ou si elle continuera d’alimenter des polémiques médiatiques.
