Antoine de Caunes lance Super Plan sur Canal+ et propose Jean Dujardin comme successeur aux César, une option fragilisée par les polémiques

Table of Content

Ce 11 novembre 2025, Canal+ programme en seconde partie de soirée Super Plan, une émission consacrée au cinéma animée par Antoine de Caunes. Autour de lui, Mina Soundiram, Renan Cros, Bertrand Goncalves et Rébecca Balestra composent une équipe où expertise rime avec humeur, bienveillance et passion du septième art.

Pour l’animateur, cette nouvelle aventure télévisuelle s’inscrit dans une carrière étroitement liée à la chaîne cryptée. De Nulle part ailleurs au Grand Journal, en passant par La Gaule d’Antoine, Antoine de Caunes incarne depuis plus de trente ans l’esprit Canal: libre, cultivé et volontiers irrévérencieux.

Un amoureux du cinéma, maître des César

Au-delà de l’antenne, De Caunes a une relation de longue date avec le cinéma, sur les plateaux comme lors des remises de prix. Il a présenté les César à dix reprises, détenant ainsi le record absolu, juste devant Pierre Tchernia, qui en avait animé sept. L’acteur et réalisateur a connu des rires, des moments de grâce, des malaises et des ratés en direct.

En septembre 2023, invité de Jade et Éric Dussart sur RTL, il annonçait officiellement qu’il ne remonterait plus sur la scène de l’Olympia pour présenter la grande messe du cinéma français. « J’ai dit dix, c’est dix », affirmait-il sans détour. Il ajoutait: « Je pense que dix, c’est bien. J’ai fait ce que j’imaginais pouvoir y faire. Il y a eu des moments de grâce, des trucs réussis, des trucs ratés. C’est bien dix. J’ai passé trente-cinq heures de ma vie en direct à annoncer ‘maintenant les nommés pour…’ »

Canal+ a accepté sa décision « sans résistance », précise le contexte initial. Mais l’animateur avait déjà une idée claire de la relève qu’il souhaitait voir prendre la main.

Un successeur rêvé : Jean Dujardin

Antoine de Caunes ne cachait pas son admiration pour Jean Dujardin. « J’adore Jean Dujardin, c’est quelqu’un que j’aime profondément », confiait-il. Il voyait en lui un successeur idéal: populaire, élégant, pince-sans-rire et capable de tenir tête à une salle entière.

Pour De Caunes, Dujardin réunit l’aisance scénique et l’humour nécessaires pour tenir un rôle aussi exposé que périlleux. Mais l’acteur oscarisé n’apparaît pas pour autant enthousiaste à l’idée de monter sur la scène des cérémonies nationales, où chaque mot et chaque geste sont scrutés.

La prudence de Jean Dujardin s’explique par des expériences passées, notamment la polémique de 2020 liée à la présence du film J’accuse de Roman Polanski. Ce soir-là, la victoire du film dans la catégorie « Meilleur réalisateur » avait provoqué des réactions vives, dont le départ d’Adèle Haenel. Présent ce soir-là, Dujardin avait choisi le silence.

Plus tard, il décrira la cérémonie dans les colonnes du Point comme « une céré-vomi. Comme on est capable d’en faire en France. Comme on est capable de ne jamais s’aimer ». Sa prise de position était mesurée: « Le thème m’intéressait, je trouve ça important de le faire. Je suis resté droit dans mon film et, oui, on a eu raison de le faire ». Ces mots traduisent la complexité de son rapport à la polémique.

Polémiques publiques et implications

La réticence de Dujardin trouve un nouvel écho trois ans plus tard, en septembre 2023, lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby au Stade de France. Vêtu d’un béret et d’un tricot blanc, l’acteur incarnait une France des années 1950, joyeuse et volontairement cliché. La mise en scène a déclenché un torrent de critiques, certains parlant d’un tableau « ringard ».

Sur Instagram, Jean Dujardin s’est dit peiné: « Le second degré que j’ai toujours aimé manier n’a pas été compris et je le regrette. […] Je voulais que ce soit une cérémonie d’ouverture d’esprit, de partage et de joie ». Dans Paris Match, il dénonçait des accusations plus lourdes: « C’était très joyeux, mais on nous a taxés d’extrême droite sous prétexte qu’on montrait les provinces. C’est peut-être cliché pour eux, mais c’est une réalité ».

Antoine de Caunes, lui, n’en a retenu qu’un signe complémentaire de la capacité de Dujardin à faire réagir les foules. À propos de la cérémonie d’ouverture, il assurait: « J’ai adoré toutes les polémiques que ça a déclenchées derrière ». Cette appréciation illustre le contraste entre les motivations artistiques et les réactions publiques qui accompagnent de telles prestations.

En filigrane, l’histoire raconte la difficulté croissante d’animer des soirées publiques en France, où l’attention portée aux moindres détails transforme parfois la scène en champ de tensions. Entre admiration, prudence et controverses, le passage de témoin sur les grandes scènes se joue autant sur le talent que sur l’aptitude à encaisser l’onde médiatique.

Society News

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Featured Posts

Featured Posts

Chaque jour l’actualité des célébrités, les buzz du moment et les tendances qui font parler. Mode, vie privée, événements et révélations : retrouvez en un clic l’essentiel du monde people et lifestyle.

Featured Posts