Figure familière du paysage télévisuel français, Anne‑Claire Coudray poursuit une trajectoire solide au sein du groupe TF1. Quadragénaire reconnue pour son professionnalisme, elle a parcouru le monde pour couvrir de grands rendez‑vous médiatiques : des Jeux olympiques de Pékin à la visite du pape, en passant par l’élection présidentielle américaine. Ce dimanche, la présentatrice du 20 Heures aura la charge d’ouvrir la diffusion d’un reportage inédit consacré à la guerre en Ukraine, une mission qui ravive chez elle des souvenirs de reporter de terrain.
Retour aux sources : la nostalgie du reportage
Invitée récemment sur le plateau de Quotidien pour une conversation avec Yann Barthès, Anne‑Claire Coudray est revenue sur son parcours et sur ce qui lui manque le plus du travail de reporter. « La légitimité d’aller voir par moi‑même et de raconter ce que j’ai vu et de savoir ce dont je parle », a‑t‑elle expliqué, insistant sur l’importance, pour elle, de pouvoir vérifier et témoigner directement.
« C’est pour ça que ces pages spéciales, c’est très important pour moi aussi vis‑à‑vis de ce que je fais aujourd’hui. J’ai toujours besoin de me rassurer aussi par rapport à ça, de me dire que ce que je raconte aux téléspectateurs tous les soirs résonne de façon particulière », a‑t‑elle ajouté. Ces mots soulignent le lien qu’elle entretient entre l’expérience du terrain et la responsabilité de présenter un journal télévisé national.
La journaliste a également évoqué l’âpreté du métier de reporter : le manque de sommeil, l’alimentation parfois sommaire, mais aussi « une sorte de fraternité ». Pour elle, ces conditions forgent une proximité humaine et professionnelle difficile à recréer depuis un plateau. En parallèle, elle reconnaît que la présentation du JT peut paraître « un peu trop propre », formule par laquelle elle traduit la distance que crée parfois le studio.
Entre plateau et terrains d’actualité
Malgré cette nostalgie, Anne‑Claire Coudray reconnaît que son rôle à la tête du 20 Heures présente des compensations. Être à l’antenne lui donne la possibilité de rencontrer personnalités et témoins, et d’orienter le regard du grand public sur des sujets majeurs. Le choix de consacrer une soirée à un reportage sur l’Ukraine témoigne de cette double ambition : informer au quotidien tout en maintenant un lien avec le terrain.
La journaliste a rappelé l’importance de ces « pages spéciales » pour légitimer le travail d’une rédaction. Elles permettent à la fois d’approfondir un sujet et de montrer aux téléspectateurs l’ancrage concret des informations relayées chaque soir. Cette posture illustre les arbitrages auxquels sont confrontés les présentateurs qui ont, comme elle, une solide expérience de reportages internationaux.
L’oubli vexant avec Brad Pitt
Sur un ton plus léger, Anne‑Claire Coudray a partagé une anecdote qui l’a visiblement marquée. Lors d’une précédente invitation, elle a reçu Brad Pitt sur son plateau, mais a avoué avoir oublié la tradition qu’elle pratique « à chaque interview », à savoir demander une photo avec l’invité. « J’ai reçu Brad Pitt sur mon plateau et j’ai oublié de faire une photo avec lui », a‑t‑elle confié dans Quotidien.
Cet oubli l’affecte encore : « Je ne m’en remets pas depuis », a‑t‑elle reconnu, avec une pointe d’humour et de regret. Elle n’a pas tari d’éloges sur l’acteur, affirmant qu’« il est adorable et tellement beau. Il a tout ». La remarque, à la fois flatterie et incrédulité, a suscité un sourire complice sur le plateau. La chroniqueuse Ines de Ramon — mentionnée dans l’émission — a même été taquinée, « visiblement du souci à se faire », pour la popularité de l’acteur.
Cette anecdote illustre aussi la double temporalité du métier : moments de gravité et reportages exigeants d’un côté, rencontres légères et informelles de l’autre. Pour Anne‑Claire Coudray, ces deux versants restent complémentaires et confirment son attachement à un journalisme à la fois exigeant et humain.
Quelle que soit la balance entre studio et terrain, la diffusion du reportage sur l’Ukraine ce dimanche au 20 Heures rappellera aux téléspectateurs la part de reportage qui continue d’animer sa carrière, et la volonté d’une journaliste de préserver la véracité et la proximité de l’information.


