Depuis plus d’une décennie, Amir occupe une place singulière dans la chanson française. Découvert par le grand public en 2014 lors de la saison 3 de The Voice, il s’était rapidement distingué par son sourire, sa sensibilité et une voix immédiatement reconnaissable. Finaliste malheureux, il termine troisième derrière Kendji Girac, l’ancien dentiste devenu star, et ne cessera depuis de construire une carrière régulière et populaire.
Un artiste toujours présent, une vie privée en mutation
À 41 ans, Amir reste très actif. Couronné en 2024 par la sortie de l’album C Amir, il a poursuivi ses apparitions et ses concerts tout en menant une vie de famille désormais élargie : le chanteur est devenu père de trois enfants depuis début 2025. Ces éléments — âge, disque et situation familiale — sont autant de jalons qui montrent la stabilité et l’évolution de son parcours, entre succès médiatique et choix personnels.
Une parenthèse belge et le goût de la transmission
Fin novembre, le public belge a eu l’occasion de découvrir Amir dans un rôle inhabituel pour lui : co‑coach invité dans The Voice Kids Belgique. Aux côtés de la chanteuse et pianiste Typh Barrow, il a consacré une journée entière à accompagner de jeunes talents. De l’autre côté, Helena (ex‑Star Academy) épaulait Joseph Kamel, précise la couverture médiatique.
Amir a qualifié cette expérience de « parenthèse » enrichissante. Selon ses déclarations à Ciné Télé Revue, il a trouvé dans ce format plus intimiste une forme d’engagement qui lui convient : « C’était évident pour moi d’accompagner Typh, c’est une très bonne coach, très pédagogue et sensible. »
Le chanteur a ajouté qu’il avait « adoré cette expérience d’une journée. J’avais la sensation d’être utile pour une génération de chanteurs déjà très talentueux. Les enfants étaient super réceptifs, c’était très agréable. » Ces propos mettent en avant son plaisir à transmettre sans pour autant le pousser vers des engagements plus longs.
Pourquoi il refuse d’être coach en France
Si Amir accepte ponctuellement d’intervenir auprès de jeunes chanteurs, il exclut toutefois une présence durable dans les coachings télévisés français. Contrairement à plusieurs anciens talents devenus coachs, il affirme ne pas vouloir s’asseoir dans le célèbre fauteuil rouge de TF1. Sa décision repose sur une raison clairement invoquée : la difficulté morale de choisir et d’éliminer.
Dans la même interview, il confie : « Ça fait mal au cœur de savoir que deux tiers de l’équipe seront malheureusement éliminés. » Ce constat illustre une empathie marquée, incompatible selon lui avec la mécanique du télé‑crochet, qui implique de trier et parfois de briser des espoirs.
Amir conclut avec fermeté : « C’est d’ailleurs pour cette raison que je ne serai jamais coach. » Son refus n’apparaît pas comme une posture médiatique, mais comme l’expression d’une sensibilité personnelle. Il préfère des formats plus courts et moins « tranchants », où l’accompagnement prime sur la compétition.
Quel enseignement pour sa carrière ?
Le choix d’Amir révèle une ligne artistique et humaine cohérente. Plutôt que de rechercher une visibilité supplémentaire via un poste de coach permanent, il privilégie des interventions ponctuelles et une relation directe au public et aux jeunes artistes. Cette position correspond aussi à l’image qu’il s’est construite depuis The Voice : celle d’un artiste accessible, attentif et empathique.
Reste que son parcours témoigne d’une double exigence : rester présent dans l’industrie musicale tout en préservant une intégrité personnelle face aux mécanismes parfois durs des émissions de télé‑crochet. Son expérience belge et ses déclarations récentes illustrent un équilibre trouvé entre transmission et refus de certaines compromissions.


