Chaque soir, à 20 heures, Émilie Mazoyer présente l’émission Décibels sur ICI. Lors de la dernière diffusion, la journaliste a reçu Amanda Lear, qui s’est livrée avec une rare franchise sur des souvenirs personnels et des relations d’exception, notamment celle qu’elle entretenait avec Charles Aznavour.
Voisins dans le Midi : des repas et des olives partagés
Amanda Lear a raconté une proximité quotidienne avec l’auteur-compositeur-interprète : « Je voyais beaucoup Aznavour dans le Midi parce que, quand j’avais une maison dans le Midi, c’était mon voisin », a-t-elle déclaré. Elle a précisé leur lien par une image simple et concrète : « On portait nos olives tous les deux au même moulin parce que je suis oléicultrice et donc je déjeunais souvent avec Aznavour. »
Ces confidences dessinent une relation faite de petites habitudes et d’intimité tranquille, loin des grandes scènes et des projecteurs. Amanda Lear évoque une complicité de voisinage et de partage autour d’activités quotidiennes, qui confère une autre profondeur à l’image publique d’Aznavour.
Souvenirs de caractère : humour, surdité et manies
La chanteuse, aujourd’hui âgée de 86 ans, a également livré des souvenirs plus légers, teintés d’humour. Elle a notamment souligné le caractère bien trempé du chanteur et une particularité liée à son audition : « Il était très sourd, il avait un appareil et quand la conversation l’emmerdait, il décrochait son Amplifon », a raconté Amanda Lear, mêlant tendresse et malice.
Cette remarque, familière et crue, illustre la façon dont la mémoire intime transforme le monument public en voisin humain, avec ses faiblesses et ses petites manies. L’anecdote souligne aussi le franc-parler d’Amanda Lear, qui n’hésite pas à mêler distance affectueuse et ironie dans ses portraits.
Un projet interrompu : la comédie musicale inachevée
Plus émue, Amanda Lear a évoqué un projet qui lui tenait à cœur. Elle rapporte qu’Aznavour lui avait dit : « Amanda je t’ai écrit une comédie musicale ». Elle a ajouté : « Il voulait m’écrire une comédie musicale et puis il est mort avant d’avoir terminé. C’est vraiment dommage, car ça m’aurait bien plu. »
La frustration exprimée par la chanteuse tient à la fois à l’admiration artistique et à l’irréversibilité de la disparition de l’auteur. Ce projet inabouti laisse une trace d’un possible partenariat créatif que la mort a interrompu, et met en lumière le désir d’Aznavour de travailler pour d’autres voix et d’autres formes artistiques.
En conclusion de ses propos, Amanda Lear a rendu un hommage sobre et personnel : « Je trouvais que c’était un grand poète. » Ces mots traduisent l’estime qu’elle gardait pour l’homme et pour l’artiste, au-delà des anecdotes et des échanges quotidiens.
Ces confidences s’inscrivent dans un registre intime, celui des relations de voisinage et des projets partagés, et montrent une Amanda Lear volontairement proche et détendue dans ses souvenirs. Elles s’ajoutent à une actualité personnelle déjà marquée par d’autres coups de gueule médiatiques, comme celui qu’elle a récemment poussé contre le café Sénéquier, lieu mythique de Saint-Tropez, sur la Côte d’Azur.
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