Pour célébrer ses 25 ans de carrière, Alizée s’est offert deux soirées à l’Olympia qui ont marqué les esprits. Ces concerts ont eu lieu les 7 et 8 septembre 2025 et ont été présentés comme des retrouvailles chaleureuses avec un public fidèle. Depuis, la question revient partout : la chanteuse va-t-elle prolonger cet élan par de nouvelles sorties musicales ?
Une interview franc-parler dans Paris Match
Le 18 septembre 2025, dans les colonnes de Paris Match, Alizée s’est exprimée sans détour sur son sentiment après ces dates anniversaires. « J’ai apprécié ces retrouvailles et cet anniversaire », a-t-elle confié, avant d’ouvrir la porte à des précisions sur sa trajectoire musicale à venir. L’artiste dit éprouver des réserves quant à la possibilité d’enregistrer de nouvelles chansons dans le climat musical actuel : « Honnêtement, c’est très compliqué en 2025 de se retrouver musicalement. Ça part dans tous les sens », a-t-elle expliqué.
La chanteuse illustre ses doutes par un exemple familial : sa fille de 20 ans réagit différemment aux sorties d’une semaine à l’autre. « Ma fille de 20 ans va adorer une chanson le mardi et le vendredi elle sera déjà passée à autre chose. Je ne sais pas si je serais à l’aise avec cette nouvelle façon de consommer de la musique. »
Pas de fermeture définitive, mais une prudence assumée
Malgré ses réserves, Alizée ne ferme pas complètement la porte à de futurs projets. Elle rappelle avoir souvent « sauté sur les occasions qui se présentaient » au fil de sa carrière. Toutefois, elle nuance : « Après si on me propose un morceau qui me plaît, un featuring intéressant, je ne dis pas non. Mais ce n’est pas ce que je recherche. »
Cette position traduit un équilibre entre la lucidité sur l’évolution du marché musical et la volonté de rester maîtresse de ses choix artistiques. En filigrane, on perçoit la difficulté pour une artiste arrivant d’une génération antérieure aux modes actuelles de consommation de trouver la formule qui lui conviendrait aujourd’hui.
Un répertoire intemporel et une reconversion vers la danse
Alizée s’appuie pour l’instant sur un répertoire qu’elle juge « intemporel ». Interrogée sur les chansons qu’elle a interprétées lors de l’Olympia, elle reconnaît la force de ces titres et l’absence de décalage perçu entre ce qui avait été écrit pour elle il y a vingt-cinq ans et ce que le public entend aujourd’hui : « En me replongeant dans tout ça, je n’ai pas senti de décalage entre ce qu’elle avait écrit pour moi il y a vingt-cinq ans et aujourd’hui. »
La chanteuse, qui s’est par ailleurs orientée vers la danse depuis sa rencontre avec Grégoire Lyonnet, semble trouver dans la scène et la performance un terrain d’expression privilégié. Cette reconversion partielle n’efface pas son identité musicale, mais l’élargit en mêlant chant et chorégraphie pour des prestations qui jouent beaucoup sur la nostalgie des fans.
Nostalgie, contexte et prudence
Alizée évoque aussi la manière dont les mentalités ont évolué. Elle reconnaît que certains titres de son répertoire, et singulièrement le succès « Moi… Lolita », seraient probablement perçus différemment s’ils sortaient aujourd’hui. « L’époque et les mentalités ont changé, donc je ne suis pas sûre qu’une chanson comme ‘Moi… Lolita’ passerait aujourd’hui si une jeune fille de 16 ans débarquait avec », admet-elle, rendant hommage au flair de Mylène Farmer, auteure du titre.
Cette prise de recul souligne la conscience d’Alizée quant aux effets du temps et aux transformations culturelles. Elle valorise en même temps la portée historique de certains morceaux et la relation particulière qu’ils entretiennent avec un public désormais adulte, souvent venu pour revivre un pan de sa jeunesse.
En résumé, après des concerts d’anniversaire salués par ses admirateurs, Alizée fait le choix d’une prudence active : elle ne promet pas d’album, laisse ouverts d’éventuels projets ponctuels et privilégie pour l’heure l’exploitation d’un répertoire qui lui tient à cœur. Sa déclaration à Paris Match dessine une artiste consciente des mutations du secteur, mais prête à accepter des propositions qui lui correspondent, sans pour autant céder aux sirènes d’une production systématique.


