C’est un visage peu connu d’Agustín Galiana qui s’est dévoilé dans l’émission Censuré, diffusée sur YouTube et animée par David Barbet. L’acteur espagnol, révélé auprès du grand public grâce à la série Clem et couronné vainqueur de Danse avec les stars en 2017, a accepté d’ouvrir la porte d’un passé qu’il gardait jalousement privé. Il y parle sans fard d’une période de dérive marquée par la dépendance, la dépression et une rupture familiale.
Confession sans détour
Face caméra, Agustín Galiana ne contourne aucune question et livre des confidences brutes. Il dit : « J’étais addict à la weed. J’ai eu un mauvais passage avec une dépression, je voulais disparaître. Je me suis anesthésié ». Ces mots témoignent d’un malaise profond qui, selon lui, l’a poussé à chercher une échappatoire plutôt qu’un plaisir.
Il décrit un effondrement global : « J’avais des soucis avec ma mère, les amis, le travail, l’argent. Je me sentais mourir ». Le portrait qui se dessine est celui d’un jeune homme submergé par des problèmes personnels et financiers, au point de perdre pied et d’envisager la fuite comme seul recours.
Des nuits madrilènes à la survie
Pour évoquer sa période la plus sombre, Agustín égrène une anecdote étonnante et très concrète : il a travaillé comme gogo dancer dans des boîtes de nuit à Madrid. Il présente ce métier pour ce qu’il était alors, un emploi alimentaire. « J’ai fait ce travail pour avoir de l’argent, l’ambiance ne me ressemblait pas. J’étais en train de danser avec des gens bourrés autour de moi. J’étais habillé n’importe comment, que ce soit en cow-boy, Cupidon ou astronaute ».
Ces images contrastent avec l’image solaire et charmeuse que connaît son public. Elles illustrent la réalité d’un parcours fait d’acrobaties quotidiennes pour payer le loyer, boucler les fins de mois et tenter de garder une vie normale, même quand tout vacille.
La décision de fuir et la reconstruction
Dans l’interview, Agustín relate un tournant : la décision de quitter Madrid pour se reconstruire. Il résume ce choix en des mots crus et déterminés : « Je me suis enfui de Madrid pour me reconstruire. J’ai mis mes couilles sur la table, j’ai mis toute ma volonté pour changer ». Cette fuite apparaît moins comme un abandon que comme un acte de survie et de volonté.
Il ne situe pas précisément la chronologie de ces événements, ni ne détaille toutes les étapes de sa rémission. Reste cependant l’idée centrale : face à la détresse, il a choisi de franchir un cap, de se mettre en danger pour se donner une chance de rebâtir sa vie.
Le témoignage d’Agustín Galiana est rare par sa franchise. Peu d’artistes acceptent d’évoquer publiquement des traversées de ce type. Sa parole casse l’illusion d’une trajectoire exclusivement linéaire vers le succès et rappelle la complexité des vies derrière la célébrité.
Pour le public, ces révélations offrent un angle humain plus nuancé. Elles montrent que derrière les paillettes et les trophées se cachent parfois des parcours de résilience, où l’obstination et la vulnérabilité cohabitent.
Agustín Galiana n’invente rien, il décrit. Il met en lumière la façon dont la dépendance et la dépression peuvent s’installer, et comment l’être humain, parfois contraint, multiplie les stratégies pour survivre. Son récit ne prétend pas être un manuel de reconstruction, mais il donne à voir une trajectoire possible : accepter la chute, partir et travailler à un nouvel équilibre.
Ce témoignage renouvelle le regard porté sur l’acteur et sur le prix de la réussite. Il rappelle que la notoriété ne préserve pas des blessures, et que la reconstruction est souvent le fruit d’actes concrets, parfois humiliants, parfois courageux. Agustín Galiana le dit avec une franchise qui écarte la polémique pour laisser place à la compréhension.
En livrant ces confidences sur YouTube, il offre au public une lecture intime de son parcours. Les récits de ce type peuvent contribuer à déstigmatiser les problématiques liées à la santé mentale et aux addictions, en montrant qu’elles traversent toutes sortes de parcours, y compris ceux qui mènent à la scène et à la télévision.
