Claude François : la pub de Noël d’Intermarché propulse Le Mal aimé à 600 M de vues et relance la bataille des licences et royalties pour son fils

Table of Content

« Je suis le mal aimé » : ces mots, repris en boucle par des millions d’internautes, sont loin d’être une nouveauté. La chanson, signée Claude François et sortie en 1974, connaît pourtant une seconde vie inattendue grâce à la nouvelle publicité de Noël d’Intermarché. Dans un court-métrage animé de plus de deux minutes, un loup mal-aimé décide de changer de vie et de cuisiner des légumes pour se faire accepter des autres animaux. Le spot a rencontré un succès planétaire et relancé l’intérêt pour le titre éponyme du chanteur disparu.

Un court-métrage publicitaire qui a remis la chanson sous les projecteurs

Le film publicitaire, diffusé début décembre 2025, a rapidement franchi des seuils d’audience phénoménaux : il a été vu des centaines de millions de fois dans le monde et, selon les premiers bilans, a dépassé très rapidement les 600 millions de vues. Sa première diffusion lors d’un programme de grande écoute, comme Miss France, a contribué à amplifier sa portée.

Sur les plateformes de streaming, l’effet a été immédiat et mesurable. Sur Spotify, les écoutes de « Le Mal aimé » ont bondi de plus de 200 % à l’échelle mondiale, et ont même quadruplé dans certains relevés d’audience. Deezer a enregistré une progression encore plus spectaculaire. Ces chiffres montrent qu’une publicité bien construite peut redonner une visibilité massive à un titre ancien et le faire découvrir à une nouvelle génération.

Face à ce regain d’intérêt, Claude François Jr. s’est confié à nos confrères de TV Mag. Après avoir découvert le rendu final du court-métrage, il a avoué avoir été ému par la manière dont la musique servait le récit. « Avant la diffusion, on nous avait prévenus qu’il pourrait y avoir beaucoup d’engouement autour de la publicité, mais personne ne s’attendait à un tel succès. Ça n’arrive qu’une seule fois dans une vie. C’est un miracle de Noël ! » a-t-il déclaré.

Entre licences, royalties et partages : ce que touchent les ayants droit

Derrière l’image d’un succès viral, la question des retombées financières se pose naturellement. Claude François Jr. et le chroniqueur musical Fabien Lecœuvre ont expliqué qu’il est encore trop tôt pour chiffrer précisément les revenus générés par le phénomène. Plusieurs éléments entrent en jeu : droits de composition, droits d’interprétation et mode de diffusion de la chanson.

La publicité implique l’achat d’une licence de synchronisation par Intermarché, licence qui ouvre droit à un paiement versé aux ayants droit. À cela s’ajoutent les royalties issues des écoutes en streaming, qui augmentent au fil des jours. Fabien Lecœuvre a fourni un schéma de répartition qui permet d’y voir plus clair : « C’est 50 % pour Sony Music, la maison de disques du titre, 25 % pour la voix et 25 % pour les paroles. »

Dans ce partage, les 25 % alloués aux paroles doivent être répartis entre les ayants droit des deux paroliers, Terry Dempsey et Eddy Marnay, soit environ 12,5 % chacun, selon Lecœuvre. Les fils de Claude François, Marc et Claude François Jr., perçoivent donc une part liée à l’utilisation de la voix de leur père. Le chroniqueur précise que cette somme augmente avec le succès du titre.

Claude François Jr. tient cependant à relativiser l’aspect financier. Interrogé sur ce point, il a réaffirmé que « l’intérêt n’est pas là », soulignant avant tout la portée émotionnelle et la transmission du patrimoine musical à une nouvelle audience.

Un héritage artistique remis en lumière

Au-delà des chiffres et des pourcentages, cet épisode souligne la manière dont la culture populaire circule aujourd’hui. Un morceau des années 1970 peut retrouver une place centrale dans l’écosystème musical mondial grâce à un film publicitaire viral. Pour la famille du chanteur, cette visibilité est d’abord une reconnaissance et une redécouverte de l’œuvre par un public jeune.

Reste que les montants précis perçus par les ayants droit ne seront connus qu’après consolidation des données de licences et de streaming. Les professionnels interrogés rappellent la complexité des mécanismes de rémunération, où les droits de composition, d’interprétation et d’édition se répartissent selon des contrats parfois anciens.

Quoi qu’il en soit, le succès du spot d’Intermarché a entretenu la mémoire d’un répertoire populaire et ramené Claude François au cœur des conversations, près d’un demi-siècle après sa disparition.

Society News

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Featured Posts

Featured Posts

Chaque jour l’actualité des célébrités, les buzz du moment et les tendances qui font parler. Mode, vie privée, événements et révélations : retrouvez en un clic l’essentiel du monde people et lifestyle.

Featured Posts