Nicolas Sarkozy confirme son retour dans l’espace public littéraire. Avec Journal d’un prisonnier, l’ancien président de la République multiplie les séances de dédicaces et attire des foules rarement vues pour un ouvrage politique. Le 11 décembre dernier, il s’est arrêté à la librairie Arcadia, à Marseille, où la fréquentation a dépassé toutes les prévisions.
Un carton à Marseille
La journée du 11 décembre a pris des allures d’événement populaire. Selon le libraire, plus de 800 exemplaires du livre ont été vendus en une seule journée, un « record absolu » pour l’établissement. Plus largement, la librairie évoque un afflux de plus de 1 000 personnes venues pour approcher l’ex-chef de l’État et repartir avec un exemplaire signé.
« À ce niveau-là, il est impossible de faire un score similaire sur une seule journée », confie le libraire dans nos colonnes. Il compare la performance à des références inattendues du marché : « Même un Astérix, qui se vend à des millions d’exemplaires, ne dépassera pas 150 ventes dans la première semaine. » Cette remarque vise à souligner l’ampleur de la mobilisation autour de la venue de Nicolas Sarkozy.
Organisation et sécurité au rendez-vous
La librairie et les équipes locales ont dû adapter l’organisation pour faire face à l’affluence. Le libraire insiste sur la coordination et la présence des forces de l’ordre pour encadrer l’événement : « La sécurité était optimale. La maréchaussée et l’armée étaient présentes, mais elles n’ont jamais eu besoin d’intervenir. »
Ces précautions témoignent du caractère politique et médiatique de la tournée. Entre file d’attente, dédicaces et contrôles, l’événement s’est déroulé sans incident significatif, selon le récit du libraire qui parle d’un « moment hors norme ».
Un succès qui nourrit la médiatisation
La réussite commerciale de Journal d’un prisonnier alimente bien sûr la couverture médiatique et la curiosité du public. Les chiffres annoncés par la librairie montrent une forte audience, mais ils s’inscrivent aussi dans un contexte de forte visibilité médiatique pour l’ancien président. Sa présence en librairie, ponctuée de séances de signatures, sert autant à promouvoir le livre qu’à entretenir son image publique.
Le phénomène illustre la porosité entre politique et sphère people : un ex-chef d’État devient, le temps d’une tournée, une figure accessible, entourée d’admirateurs et de curieux qui cherchent un échange bref, un cliché ou une dédicace.
Une confusion qui prête à sourire
Si Nicolas Sarkozy sait rassembler, il lui arrive aussi de commettre des impairs. Le comédien Denis Podalydès a raconté sur le plateau du Club Le Figaro une anecdote qui a provoqué l’amusement. Selon lui, lors d’une rencontre au Parc des Princes, l’ancien président l’a félicité pour Le Bureau des légendes.
« Nicolas Sarkozy m’a félicité pour le Bureau des légendes. Je l’ai rencontré une fois au Parc des Princes, longtemps après le film et il me dit : ‘Vraiment bien le Bureau des légendes’ », a relaté Denis Podalydès, avant d’ajouter : « J’ai eu un temps d’arrêt. Sur le moment j’ai cru qu’il me parlait de spectateur à spectateur puis j’ai compris… on m’a souvent confondu avec Jean-Pierre Darroussin. »
L’anecdote souligne la confusion fréquente entre deux acteurs marquants du cinéma français, parfois identifiés à tort par des personnalités publiques. Elle rappelle aussi que, même sous les projecteurs, les erreurs d’identité peuvent prêter à sourire plutôt qu’à scandale.
«Nicolas Sarkozy m’a félicité pour le “Bureau des légendes”» : Denis Podalydès s’amuse de cette confusion avec Jean-Pierre Darroussin, un des acteurs principaux de la série. pic.twitter.com/FgXMmhj1kJ
La tournée et les épisodes qui l’accompagnent montrent à la fois l’impact commercial du livre et la portée symbolique du retour médiatique de Nicolas Sarkozy. Les chiffres communiqués par la librairie Arcadia, si ils proviennent d’une source locale, restent significatifs de l’intérêt suscité par cet ouvrage et par son auteur.


