Popeck (90 ans) révèle le comportement de Louis de Funès sur le tournage de Rabbi Jacob : génie comique, exigence et ego assumé

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Dans une interview récente accordée à David Barbet, le comédien Popeck, âgé de 90 ans, est revenu sur ses souvenirs de tournage aux côtés de Louis de Funès, notamment sur le plateau de Rabbi Jacob, réalisé par Gérard Oury en 1973. L’entretien évoque à la fois l’admiration profonde de Popeck pour le comique et des anecdotes qui illustrent le comportement de de Funès en tournage.

Un souvenir de tournage avec Louis de Funès

Popeck, qui a participé au tournage de Rabbi Jacob, a décrit Louis de Funès comme « le plus grand comique français ». Il explique que, pour lui, la singularité de l’acteur venait de « la magie de l’invention permanente » : une capacité à surprendre, à imaginer de nouvelles trouvailles comiques et à nourrir chaque scène d’une énergie particulière.

Il souligne l’influence durable de de Funès : « Regardez aujourd’hui, quand on cite un nom de comique, un film qui passe à la télé, c’est De Funès. » Le comédien classe Rabbi Jacob aux côtés d’autres films majeurs de la carrière du comique, tels que La Grande Vadrouille, Le Corniaud ou La Folie des Grandeurs, en rappelant leur place dans la mémoire collective.

Une anecdote qui en dit long sur la méthode

Popeck rapporte une scène précise où le réalisateur Gérard Oury lui indique qu’il va entrer en jeu. Il raconte qu’au moment où il reçoit sa consigne, Louis de Funès s’approche et lui lance : « Vous avez entendu ? Vous rentrez le plus vite possible et vous ressortez encore plus vite. Parce que toutes les répliques qu’on vous donne à vous, on les prend, là, moi. »

Ce souvenir illustre, selon Popeck, la manière de travailler de de Funès : une exigence forte pour son propre rôle, une présence dominante à l’écran et une volonté d’imposer un tempo comique précis. Popeck qualifie ce comportement d’« incroyable », tant par l’intensité de la composition que par l’attitude parfois centrée sur l’image de l’acteur.

Un ego assumé, selon Popeck

Interrogé sur l’attitude parfois perçue comme « tout pour lui », Popeck adopte un ton nuancé. Il reconnaît que de Funès assumait cet aspect « tout pour son image » et estime qu’il s’agissait, pour les plus grands comiques, d’une forme de nécessité professionnelle. « Tous les grands comiques sont comme ça. Fernandel était comme ça, Coluche était comme ça, ils ont tous été comme ça », déclare-t-il.

Popeck ajoute une note personnelle en se démarquant : « Moi, non, parce que j’ai jamais atteint le grand vedettariat. J’ai pas cherché non plus à ce niveau-là. J’étais trop fainéant pour ça. » Sa remarque établit une distance assumée avec la logique de starisation que connaît une figure comme Louis de Funès.

Entre admiration et lucidité

Au fil de l’entretien, se dessine le portrait d’un acteur admiré pour son génie comique mais perçu aussi comme exigeant, parfois dominateur sur le plateau. Popeck mêle respect et lucidité : il loue l’inventivité de de Funès tout en relatant des comportements qui pouvaient déstabiliser certains partenaires.

Ces souvenirs, racontés presque cinquante ans après le tournage de Rabbi Jacob, contribuent à rappeler l’empreinte laissée par Louis de Funès sur le cinéma populaire français. Ils témoignent aussi, à travers la voix d’un collègue de plateau, de la singularité d’un tempérament artistique qui a durablement marqué le public et ses pairs.

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