Il y a quelques heures, Jamel Debbouze a déclenché une vague de réactions en partageant une story sur Instagram. L’humoriste a publié une image extraite du documentaire Le temps des femmes, diffusé sur France 2, et l’a accompagnée d’un message à la fois engagé et personnel, qui a rapidement été relayé par les internautes.
Une story qui interpelle
Sur la photo partagée, on reconnaît Florence Foresti, figure majeure de l’humour français, apparaissant dans Le temps des femmes. Jamel Debbouze a ajouté, sans détour : « À voir absolument par tous les hommes ». Cette injonction vise clairement à encourager le public masculin à se confronter aux récits et aux réalités féminines abordés dans le film.
Il a précisé, dans la foulée, une phrase qui a ému de nombreux abonnés : « Ce n’est pas parce que c’est la femme de ma vie qui l’a fait, mais ce magnifique docu est très fort ». Par ces mots, il évoque Melissa Theuriau, sa compagne depuis de nombreuses années et productrice du documentaire. L’hommage se lit comme une accolade discrète, glissée au cœur d’un appel civique à l’écoute et à la réflexion.
Le temps des femmes : un film au centre du débat
Diffusé sur France 2, Le temps des femmes interroge frontalement la place et le rôle des femmes dans la société contemporaine. Le documentaire se demande, explicitement, si « le temps des femmes est enfin venu » et s’attache à mesurer l’évolution du quotidien féminin sur plusieurs décennies, notamment au cours des soixante dernières années.
Selon le récit du film, Agnès Jaoui accompagne des femmes, célèbres ou anonymes, qui témoignent de leur expérience intime et collective. À travers ces portraits, le documentaire explore des thèmes variés : les préjugés et stéréotypes persistants, les espoirs et les résistances, mais aussi le rapport au temps et à l’histoire personnelle. Le propos revendique de remettre les femmes au premier plan, en leur redonnant le statut de sujets et non de simples figurantes d’un récit construit par d’autres.
Le film s’appuie sur des archives personnelles inédites, des images historiques et des vidéos issues des réseaux sociaux. Cette combinaison vise à articuler mémoire individuelle et mémoire collective, et à montrer des trajectoires de vie de la cour de récréation à l’âge de la retraite. Le montage cherche ainsi à faire dialoguer générations et milieux, tout en soulignant la continuité des luttes et des avancées.
Florence Foresti et la puissance d’un témoignage
La présence de Florence Foresti dans Le temps des femmes n’est pas anecdotique. Humoriste souvent engagée sur les questions de genre, elle apporte une parole familière et percutante qui participe à la tonalité du documentaire. Son apparition est présentée comme un élément symbolique : la voix d’une femme reconnue du public qui rappelle, par le biais de l’humour, l’omniprésence des injonctions sexistes et la nécessité de les interroger.
Le choix d’inclure des personnalités publiques comme Foresti permet aussi d’élargir l’audience du film. Pour Jamel Debbouze, qui s’adresse explicitement aux hommes, il s’agit sans doute de franchir des clivages et d’ouvrir un espace de débat plus large autour de la place des femmes dans la société.
La story de l’artiste a suscité de nombreux commentaires et partages. Certains internautes ont salué l’initiative : l’appel d’un homme médiatique à regarder et à réfléchir est perçu comme un geste significatif. D’autres ont relevé l’attachement personnel derrière la recommandation, relevant la mention de Melissa Theuriau comme preuve d’un soutien conjugal et professionnel.
Quoi qu’il en soit, la prise de parole de Jamel Debbouze relance la conversation autour du documentaire et des questions qu’il soulève. En recommandant Le temps des femmes « par tous les hommes », l’humoriste embrasse une posture civique : celle de l’allié qui invite à l’écoute, à la remise en question et à la transmission.


