Ce vendredi 12 décembre, l’émission Ça commence aujourd’hui animée par Faustine Bollaert a diffusé le témoignage de Julien, un jeune homme revenu sur un accident de la route violent qui l’a plongé dans le coma pendant plus d’un mois et qui a coûté la vie à son ami. Quarante-huit heures après la diffusion, le passage suscite une vive polémique sur les réseaux sociaux : la famille du défunt demande le retrait du témoignage, estimant que le récit et les images diffusées ne respectent pas la réalité des faits connus du dossier judiciaire.
Les faits et la condamnation : rappel du dossier
Selon un article du Parisien daté du 4 octobre 2012, Julien, alors âgé de 19 ans, avait été reconnu coupable d’homicide involontaire par le tribunal d’Évry. Il avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à 140 heures de travail d’intérêt général.
Le drame remontait au 28 décembre 2011 : la voiture de Julien avait terminé sa course contre un arbre à Baulne (Essonne). Le juge avait décrit un véhicule « disloqué », et noté que quatre des cinq passagers avaient été surpris par la violence du choc.
Les experts judiciaires avaient relevé que l’aiguille du compteur était bloquée à 110 km/h, vitesse retenue par le tribunal dans ses conclusions. Le dossier évoquait aussi la possible intervention du téléphone : Julien avait reçu un SMS quelques secondes avant l’impact. Ces éléments figuraient dans le procès-verbal et dans la reconstitution, mais ils n’ont pas été rappelés intégralement lors de l’émission.
La famille du défunt demande le retrait du témoignage
Plusieurs proches de la victime, identifiée dans les publications comme « Shouga », ont exprimé leur indignation sur les réseaux. « La famille de Shouga a déjà demandé de retirer ce témoignage. Premièrement, la famille n’a jamais vu les images de la voiture (…) Ensuite Julien, si tu veux mentir, mens bien parce que le procès-verbal ne dit pas que tu roulais normalement. Retirez », écrit un proche dans un message relayé en ligne.
Sur X (ex-Twitter), un internaute publie : « La famille du défunt, 14 ans après les faits et la perte de Shouga, découvre malheureusement les photos de la voiture et de l’accident à la TV. Ce n’est pas de votre fait, mais c’est difficile à avaler ». Un autre message réclame explicitement : « La famille vous demande de SUPPRIMER. Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? »
Un extrait de message diffusé sur le réseau social précise de façon vulgaire les circonstances alléguées : « (il roulait à 100 km/h sur une route à 50 et en plus sous un temps de neige/verglas ptdr) https://t.co/Usq8fgNOro ». Ce lien renvoie à une publication publique, citée ici comme élément partagé par des internautes, sans que l’émission ou la production n’aient confirmé ces détails supplémentaires à l’antenne.
Images diffusées et absence de contact avec la famille
Plusieurs membres de la famille affirment ne pas avoir été contactés avant la diffusion des photos et images de l’accident. « La famille vous demande de SUPPRIMER », répète un proche. Une personne de l’entourage s’est dite « fulminante » d’avoir découvert à la télévision des clichés qu’elle n’avait jamais vus.
Sur le plateau, Julien apparaît ému et revient sur son deuil. Pour la famille du jeune homme décédé, la mise en avant d’un témoignage qui minimise certains éléments du dossier judiciaire et la diffusion d’images sans leur accord sont inacceptables.
À ce stade, la production et la chaîne n’ont pas publié de communiqué officiel. La séquence de l’émission, et la vidéo dans laquelle témoigne Julien, continuent de circuler en ligne et nourrissent les échanges sur les réseaux sociaux.
Les faits judiciaires rappelés ici proviennent du compte rendu de presse de 2012 et des éléments évoqués par des proches sur les réseaux. Certaines réactions publiées en ligne sont très vives et contiennent des formulations familières ou vulgaires ; elles sont retranscrites en l’état pour rendre compte du climat de colère entourant la diffusion.
