Un classique de Claude François propulsé sur le devant de la scène
Sortie en 1974, « Le mal aimé » n’était pas le tube le plus emblématique de Claude François, mais le titre avait tout de même trouvé son public : environ 100 000 exemplaires vendus à l’époque. Plus de quarante ans après la disparition du chanteur, la chanson connaît aujourd’hui un regain d’intérêt inattendu.
Selon le site Kultur, les écoutes en streaming de « Le mal aimé » ont bondi de 342 % en quelques jours, après la diffusion d’une publicité d’Intermarché. Ce chiffre traduit un engouement massif et récent, alimenté par la viralité du spot animé qui circule largement sur internet.
Le spot d’Intermarché qui crée la surprise
La publicité en question, un court-métrage animé diffusé pour les fêtes, met en scène un loup solitaire cherchant à se faire accepter par les autres animaux de la forêt. Rejeté et craint au départ, le loup tente de se rapprocher des siens avant de finir par partager un repas avec les autres animaux grâce à l’intervention d’un écureuil.
La mélancolie du personnage est mise en relief par la bande sonore : « Le mal aimé », où Claude François évoque la solitude et la souffrance malgré la reconnaissance publique. Le contraste entre l’animation mignonne et le texte poignant a touché une large audience, propulsant le spot au rang des publicités les plus commentées du moment.
Sur les réseaux et dans les médias, beaucoup ont qualifié ce film publicitaire de « meilleure pub au monde », formule souvent répétée dans les partages et commentaires. Qu’il s’agisse d’enthousiasme sincère ou d’exagération médiatique, le résultat est tangible : la publicité réalise un véritable carton en France et suscite également une attention internationale.
Impact immédiat sur les écoutes et retombées
Le principal effet mesurable est la hausse des streams : +342 % en quelques jours, chiffre relayé publiquement et repris sur les réseaux. Cette augmentation a été observée peu après la diffusion et le partage massif du spot.
Pour les ayants droit de Claude François, cette remise en lumière est une bonne nouvelle commerciale et patrimoniale. Le répertoire du chanteur, mort en 1978, continue d’intéresser de nouvelles générations, comme en témoignent ces pics d’écoute liés à un usage publicitaire contemporain.
Ce phénomène n’est pas inédit : des classiques musicaux voient régulièrement leur audience remonter après une exploitation en publicité, cinéma ou série. Ici, l’association d’un morceau mélancolique à une narration touchante a clairement résonné avec le public actuel.
Un héritage toujours présent, entre souvenir et commerce
Claude François reste une figure majeure de la chanson française. Sa disparition, le 11 mars 1978, a marqué les esprits : il est mort d’une embolie pulmonaire provoquée par une électrocution dans sa baignoire alors qu’il tentait de remettre une applique murale, détail souvent rappelé dans les biographies et articles consacrés à l’artiste.
Ce nouvel épisode montre comment l’œuvre d’un artiste peut trouver de nouveaux échos plusieurs décennies après sa mort. Il pose aussi la question des usages commerciaux du patrimoine musical : quand une publicité redonne vie à une chanson, elle renouvelle son audience tout en générant des revenus pour les ayants droit.
À ce stade, les chiffres cités — ventes historiques et hausse des streams — proviennent des sources médiatiques et des relevés disponibles publiquement. L’ampleur du phénomène reste liée à la durée de diffusion du spot et à sa viralité continue sur les réseaux sociaux.
Qu’il s’agisse d’un simple effet de mode ou du début d’un véritable retour en grâce pour ce titre moins célébré du répertoire François, les prochains jours permettront de mesurer si la tendance se maintient.


